Johannesburg, 3 avr 2017 (AFP)
Les principaux partis d’opposition d’Afrique du Sud se sont réunis lundi pour réclamer l’organisation d’un vote de défiance au Parlement contre le président Jacob Zuma, après un vaste remaniement ministériel controversé qui a coûté son poste au respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan.
“Les partis d’oppositions soutiennent totalement la motion de défiance contre Jacob Zuma”, a affirmé Mmusi Maimane, chef de l’Alliance démocratique (DA), la principale force d’opposition du pays, lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
“Il ne s’agit pas d’un exercice académique. Nous sommes sérieux, nous travaillons pour que Jacob Zuma parte”, a-t-il ajouté.
Avec la DA, quatre autres formations politiques, dont les Combattants pour la liberté économique (EFF) de la gauche radicale, se sont aussi mises d’accord pour organiser des manifestations communes afin de réclamer le départ de M. Zuma.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président sud-africain avait annoncé un remaniement d’ampleur, avec la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres, pour la plupart considérés comme ses fidèles.
Principale victime de ce coup de force: le ministre des Finances Pravin Gordhan, champion de la lutte contre la corruption et adversaire n°1 de Jacob Zuma au sein du gouvernement.
Son remplacement par le ministre de l’Intérieur, Malusi Gigaba, proche du chef de l’Etat, a choqué, y compris au sein des rangs du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Lundi, selon des médias locaux, la commission d’intégrité de l’ANC, s’est dite “profondément perturbée” par l’absence de consultation précédant le remaniement.
Vendredi, le vice-président Cyril Ramaphosa en personne avait même qualifié d'”inacceptable” le départ forcé de Pravin Gordhan.
Jacob Zuma a survécu à plusieurs votes de défiance depuis l’an dernier, mais les divisions profondes de sa majorité pourraient désormais rebattre les cartes.
Mais si l’ANC possède une confortable majorité au Parlement (249 sièges sur 200), l’opposition a seulement besoin de “retourner” 50 parlementaires pour obtenir une majorité simple nécessaire au succès de sa motion.
“L’opposition n’est pas la seule à reconnaître qu’il y a une crise, certains membres du parti au pouvoir aussi”, a assuré lundi Kenneth Meshoe, le patron du Parti chrétien démocrate africain (ACDP), une formation d’opposition.
Dimanche, la présidente du Parlement, Baleka Mbete, est rentré en toute hâte d’un voyage au Bangladesh pour étudier la demande d’organiser un tel vote.
“Je perçois les défis extrêmes et le sentiment d’anxiété que traverse notre jeune démocratie actuellement”, a-t-elle déclaré.
Le remaniement ministériel a été sévèrement sanctionné par les marchés financiers qui appréciaient la droiture de Pravin Gordhan. Le rand sud-africain a perdu plus de 5% depuis jeudi face au dollar.
“Les partis d’oppositions soutiennent totalement la motion de défiance contre Jacob Zuma”, a affirmé Mmusi Maimane, chef de l’Alliance démocratique (DA), la principale force d’opposition du pays, lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
“Il ne s’agit pas d’un exercice académique. Nous sommes sérieux, nous travaillons pour que Jacob Zuma parte”, a-t-il ajouté.
Avec la DA, quatre autres formations politiques, dont les Combattants pour la liberté économique (EFF) de la gauche radicale, se sont aussi mises d’accord pour organiser des manifestations communes afin de réclamer le départ de M. Zuma.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président sud-africain avait annoncé un remaniement d’ampleur, avec la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres, pour la plupart considérés comme ses fidèles.
Principale victime de ce coup de force: le ministre des Finances Pravin Gordhan, champion de la lutte contre la corruption et adversaire n°1 de Jacob Zuma au sein du gouvernement.
Son remplacement par le ministre de l’Intérieur, Malusi Gigaba, proche du chef de l’Etat, a choqué, y compris au sein des rangs du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Lundi, selon des médias locaux, la commission d’intégrité de l’ANC, s’est dite “profondément perturbée” par l’absence de consultation précédant le remaniement.
Vendredi, le vice-président Cyril Ramaphosa en personne avait même qualifié d'”inacceptable” le départ forcé de Pravin Gordhan.
Jacob Zuma a survécu à plusieurs votes de défiance depuis l’an dernier, mais les divisions profondes de sa majorité pourraient désormais rebattre les cartes.
Mais si l’ANC possède une confortable majorité au Parlement (249 sièges sur 200), l’opposition a seulement besoin de “retourner” 50 parlementaires pour obtenir une majorité simple nécessaire au succès de sa motion.
“L’opposition n’est pas la seule à reconnaître qu’il y a une crise, certains membres du parti au pouvoir aussi”, a assuré lundi Kenneth Meshoe, le patron du Parti chrétien démocrate africain (ACDP), une formation d’opposition.
Dimanche, la présidente du Parlement, Baleka Mbete, est rentré en toute hâte d’un voyage au Bangladesh pour étudier la demande d’organiser un tel vote.
“Je perçois les défis extrêmes et le sentiment d’anxiété que traverse notre jeune démocratie actuellement”, a-t-elle déclaré.
Le remaniement ministériel a été sévèrement sanctionné par les marchés financiers qui appréciaient la droiture de Pravin Gordhan. Le rand sud-africain a perdu plus de 5% depuis jeudi face au dollar.