Johannesburg (AFP)
Le président sud-africain, Jacob Zuma, a reçu mercredi le soutien implicite de son parti, qui a appelé à l’unité pour calmer les divisions internes agitant le Congrès National Africain (ANC) depuis un remaniement ministériel controversé.
Si l’ANC a indiqué avoir « réfléchi » aux appels à la démission du président Zuma, le secrétaire général de la formation au pouvoir, Gwede Mantashe, a insisté mercredi sur « le besoin d’unité du parti et de ses alliés dans l’intérêt de l’Afrique du Sud ».
« Les différents points de vue doivent toujours être écoutés, quelle que soit leur provenance », a poursuivi M. Mantashe lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
La personnalité de Jacob Zuma, visé par une série de scandales, divise depuis plusieurs mois son propre parti.
Et dans la nuit de jeudi à vendredi, la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres réputés proches du président a mis le feu aux poudres. Le départ forcé de Pravin Gordhan, ministre des Finances respecté, champion de la lutte anti-corruption et ennemi n°1 de M. Zuma au gouvernement, est particulièrement mal passé au sein du parti.
La Cosatu, puissant syndicat allié historique de l’ANC, a réclamé mardi la démission du président Zuma tandis que des cadres du parti au pouvoir, comme le vice-président, Cyril Ramaphosa, se sont émus du limogeage « inacceptable » de Pravin Gordhan.
Les marchés ont également sanctionné ce remaniement, l’agence de notation Standard & Poor’s ayant dès lundi dégradé la note de l’Afrique du Sud, en catégorie spéculative (BB+).
– Tacticien –
Avec ses appels à l’unité, le secrétaire général de l’ANC a tenté mercredi d’éteindre l’incendie, écartant implicitement l’idée d’un départ de Jacob Zuma. « Des officiels (du parti) ont fait part de leur désaccord. Ils ont ensuite reconnu que leurs dissonances publiques étaient une erreur qui ne doit pas se répéter », a lancé M. Mantashe.
Après un début de semaine difficile, Jacob Zuma semble donc avoir réussi une nouvelle fois à calmer la tempête au sein de son parti.
« Jacob Zuma est un maître tacticien qui sait se jouer des machinations internes à l’ANC mieux que quiconque », estime l’analyste Peter Attard Montalto.
Il devra néanmoins toujours affronter l’hostilité de l’opposition, qui a obtenu l’organisation d’un vote de défiance devant le Parlement, le 18 avril, pour faire partir le chef de l’Etat.
Ce dernier a déjà survécu l’an dernier à plusieurs motions de ce type, grâce notamment à la confortable majorité de son parti au Parlement (249 députés sur 400).
Mais si 50 députés de l’ANC venaient à faire défection, l’opposition pourrait obtenir la majorité simple nécessaire au succès de sa motion.
Une hypothèse écartée d’un revers de main par Gwede Mantashe: « on ne va pas démettre le président de ses fonctions parce que l’opposition le demande. Ça ne marche pas comme ça », a-t-il déclaré.
« C’est très peu probable que le vote soit à bulletin secret. Et dans ce cas, les dissidents devraient prendre le risque d’être exclus de l’ANC et de perdre leur fauteuil de député », prédit Darias Jonker, du centre d’analyse politique Eurasia Group.
L’ANC doit se choisir un nouveau chef à la fin de l’année, en remplacement de M. Zuma. Le candidat retenu sera la tête d’affiche du parti pour les élections générales de 2019, qui doivent désigner un nouveau président.
Chaque faction de l’ANC a son favori: les pro-Zuma soutiennent l’ex-épouse du chef de l’Etat, Nkosazana Dlamini-Zuma, tandis que les frondeurs sont rangés derrière le vice-président, Cyril Ramaphosa.
Si l’ANC a indiqué avoir « réfléchi » aux appels à la démission du président Zuma, le secrétaire général de la formation au pouvoir, Gwede Mantashe, a insisté mercredi sur « le besoin d’unité du parti et de ses alliés dans l’intérêt de l’Afrique du Sud ».
« Les différents points de vue doivent toujours être écoutés, quelle que soit leur provenance », a poursuivi M. Mantashe lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
La personnalité de Jacob Zuma, visé par une série de scandales, divise depuis plusieurs mois son propre parti.
Et dans la nuit de jeudi à vendredi, la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres réputés proches du président a mis le feu aux poudres. Le départ forcé de Pravin Gordhan, ministre des Finances respecté, champion de la lutte anti-corruption et ennemi n°1 de M. Zuma au gouvernement, est particulièrement mal passé au sein du parti.
La Cosatu, puissant syndicat allié historique de l’ANC, a réclamé mardi la démission du président Zuma tandis que des cadres du parti au pouvoir, comme le vice-président, Cyril Ramaphosa, se sont émus du limogeage « inacceptable » de Pravin Gordhan.
Les marchés ont également sanctionné ce remaniement, l’agence de notation Standard & Poor’s ayant dès lundi dégradé la note de l’Afrique du Sud, en catégorie spéculative (BB+).
– Tacticien –
Avec ses appels à l’unité, le secrétaire général de l’ANC a tenté mercredi d’éteindre l’incendie, écartant implicitement l’idée d’un départ de Jacob Zuma. « Des officiels (du parti) ont fait part de leur désaccord. Ils ont ensuite reconnu que leurs dissonances publiques étaient une erreur qui ne doit pas se répéter », a lancé M. Mantashe.
Après un début de semaine difficile, Jacob Zuma semble donc avoir réussi une nouvelle fois à calmer la tempête au sein de son parti.
« Jacob Zuma est un maître tacticien qui sait se jouer des machinations internes à l’ANC mieux que quiconque », estime l’analyste Peter Attard Montalto.
Il devra néanmoins toujours affronter l’hostilité de l’opposition, qui a obtenu l’organisation d’un vote de défiance devant le Parlement, le 18 avril, pour faire partir le chef de l’Etat.
Ce dernier a déjà survécu l’an dernier à plusieurs motions de ce type, grâce notamment à la confortable majorité de son parti au Parlement (249 députés sur 400).
Mais si 50 députés de l’ANC venaient à faire défection, l’opposition pourrait obtenir la majorité simple nécessaire au succès de sa motion.
Une hypothèse écartée d’un revers de main par Gwede Mantashe: « on ne va pas démettre le président de ses fonctions parce que l’opposition le demande. Ça ne marche pas comme ça », a-t-il déclaré.
« C’est très peu probable que le vote soit à bulletin secret. Et dans ce cas, les dissidents devraient prendre le risque d’être exclus de l’ANC et de perdre leur fauteuil de député », prédit Darias Jonker, du centre d’analyse politique Eurasia Group.
L’ANC doit se choisir un nouveau chef à la fin de l’année, en remplacement de M. Zuma. Le candidat retenu sera la tête d’affiche du parti pour les élections générales de 2019, qui doivent désigner un nouveau président.
Chaque faction de l’ANC a son favori: les pro-Zuma soutiennent l’ex-épouse du chef de l’Etat, Nkosazana Dlamini-Zuma, tandis que les frondeurs sont rangés derrière le vice-président, Cyril Ramaphosa.