Harare, 12 juil 2017 (AFP)

La compagnie aérienne Air Zimbabwe a licencié 200 salariés, soit près de la moitié de ses effectifs, pour réduire ses coûts et tenter d’éviter la faillite dans un pays à l’économie exsangue, a rapporté mercredi la presse locale.
Le Zimbabwe est plongé depuis le début des années 2000 dans une profonde crise économique, qui se traduit par un chômage de masse (près de 90% de la population active), l’effondrement de nombreux services publics et la raréfaction des liquidités.
“Nous avons licencié 200 des 424 employés”, a déclaré le président d’Air Zimbabwe, Chipo Dyanda, cité mercredi dans le quotidien d’Etat The Herald. “La masse salariale est trop importante”, a-t-il expliqué.
Selon une lettre d’Air Zimbabwe que s’est procurée l’AFP, les personnes congédiées vont recevoir trois mois de salaire et des indemnités. Leur licenciement est effectif depuis mardi.
La compagnie d’Etat a expliqué avoir réduit ses effectifs compte tenu de ses “énormes défis financiers” et “afin de maîtriser les coûts opérationnels”.
Air Zimbabwe, qui assure des liaisons internationales vers l’Afrique du Sud et la Tanzanie ainsi que des vols intérieurs entre Harare, Bulawayo (sud) et les Chutes Victoria (ouest), affiche une dette de plus de 300 millions de dollars.
Air Zimbabwe figure depuis mai sur la liste noire des compagnies interdites d’accès à l’espace aérien de l’Union européenne (UE) pour des raisons de sécurité.
Le président Robert Mugabe, actuellement à Singapour pour des raisons médicales, réquisitionne parfois des avions de la compagnie, l’obligeant à annuler ou reporter des vols.