Le général Brice Oligui Nguema, qui a orchestré le renversement du président gabonais Ali Bongo Ondimba il y a une semaine, a annoncé que Bongo est libre de voyager à l’étranger pour des raisons médicales. L’ancien président était en résidence surveillée depuis le coup d’État du 30 août.

de Fatima Abass

Ali Bongo Ondimba, l’ex-président du Gabon, peut maintenant quitter le pays pour des raisons médicales, selon une déclaration du général Brice Oligui Nguema, l’homme à la tête du coup d’État militaire qui l’a destitué il y a sept jours. Cette autorisation intervient une semaine après que Bongo ait été placé en résidence surveillée à la suite du coup d’État survenu le 30 août, orchestré sans violence moins d’une heure après l’annonce de sa réélection contestée.

Ali Bongo, 64 ans, qui dirigeait le pays depuis 14 ans, avait fait l’objet d’allégations de fraude électorale par les militaires ayant pris le pouvoir. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, les forces armées menées par le général Oligui, qui s’est autoproclamé Président de transition, ont également accusé la famille et l’entourage de Bongo d’avoir “massivement détourné des fonds publics”.

Parmi les personnes mises en cause, figurent l’épouse de Bongo et l’un de ses fils, actuellement en détention, ainsi que plusieurs membres de son cabinet. Ces derniers sont accusés d’avoir géré le pays “de manière irresponsable et imprévisible”, en exploitant un Ali Bongo déjà fragilisé par un grave accident vasculaire cérébral en 2018.

Le général Oligui et son régime transitoire ont indiqué dans leur communiqué : “Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux.”

Cette décision suscite des interrogations quant à l’avenir politique du Gabon et aux motivations du nouveau pouvoir en place. Le fait que l’ancien président soit autorisé à se déplacer à l’étranger pourrait également ouvrir la porte à des négociations et à une transition politique plus pacifique.

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