Banjul (Gambie), 19 mai 2017 (AFP)
Deux Gambiens en fuite ont été inculpés jeudi pour l’assassinat, en 2004 à Banjul, du journaliste Deyda Hydara, les premières mises en examen dans ce dossier qui ont été assorties d’un mandat d’arrêt à leur encontre, selon des sources judiciaires.
La justice gambienne a par ailleurs émis un mandat d’arrêt visant un ex-ministre de l’Intérieur, Ousman Sonko, actuellement détenu en Suisse, d’après d’autres sources judiciaires. M. Sonko est recherché dans une procédure distincte, sur la mort d’un ancien chef des services du renseignement, Daba Marenah, et d’autres personnes.
Deyda Hydara, journaliste critique envers le régime de Yahya Jammeh, alors au pouvoir, a été tué par balle le 16 décembre 2004 à Banjul. Cofondateur du journal privé gambien The Point, il était aussi correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de Reporters sans frontières (RSF) en Gambie.
M. Jammeh, dont le régime est accusé de nombreuses violations de droits de l’Homme par des Gambiens et des ONG notamment, est parti en exil fin janvier, après plus de 22 ans à la tête du pays et après avoir contesté pendant six semaines sa défaite à la présidentielle de décembre face à Adama Barrow, aujourd’hui au pouvoir.
Les procureurs de la police ont inculpé jeudi Kawsu Camara, un ancien colonel de l’armée, et Sanna Manjang, déserteur de l’armée, de « meurtre et complot pour commettre un meurtre » dans l’enquête sur l’assassinat de Deyda Hydara, a affirmé une source judiciaire.
Les deux hommes, en fuite, sont réputés en Gambie avoir été membres des « Jungulars » (ou « Junglers »), considérés comme les escadrons de la mort du régime de Yahya Jammeh. C’est la première fois qu’un lien est officiellement établi entre les suspects et l’assassinat de Deyda Hydara, selon des connaisseurs du dossier.
Après leur inculpation, la juge « Isatou Janneh a accepté d’émettre le mandat d’arrêt contre les deux hommes », que les autorités « présenteront à Interpol ou au pays où ils se cachent, afin qu’ils soient extradés vers la Gambie », selon la même source judiciaire.
D’après un membre du personnel judiciaire, Sanna Manjang a quitté la Gambie pour la Guinée-Bissau le jour où Yahya Jammeh est parti en exil.
Kawsu Camara, lui, a fui la Gambie pour le Sénégal voisin en 2015, après avoir été libéré de prison à la faveur d’une grâce présidentielle.
Il avait été arrêté pour un coup d’Etat manqué en 2009, jugé et condamné à mort en 2010. Sa peine avait ensuite été commuée en prison à perpétuité avant sa libération.
La juge Isatou Janneh a par ailleurs émis jeudi un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de l’Intérieur Sonko ainsi que huit autres suspects pour la mort de Daba Marenah, ancien directeur général de l’Agence nationale du renseignement (NIA), d’après une autre source judiciaire.
Le 3 mai, la Suisse a annoncé qu’elle prolongeait la détention provisoire d’Ousman Sonko. Limogé en septembre 2016, M. Sonko s’est enfui en Suède puis en Suisse où il a été arrêté en janvier sur dénonciation d’une ONG qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
Il est reproché aux suspects d’être impliqués dans la mort de M. Marenah et d’une demi-douzaine de personnes. Tous auraient été exécutés.
M. Marenah est porté disparu depuis son arrestation en mars 2006, avec d’autres militaires, pour tentative présumée de putsch.
La justice gambienne a par ailleurs émis un mandat d’arrêt visant un ex-ministre de l’Intérieur, Ousman Sonko, actuellement détenu en Suisse, d’après d’autres sources judiciaires. M. Sonko est recherché dans une procédure distincte, sur la mort d’un ancien chef des services du renseignement, Daba Marenah, et d’autres personnes.
Deyda Hydara, journaliste critique envers le régime de Yahya Jammeh, alors au pouvoir, a été tué par balle le 16 décembre 2004 à Banjul. Cofondateur du journal privé gambien The Point, il était aussi correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de Reporters sans frontières (RSF) en Gambie.
M. Jammeh, dont le régime est accusé de nombreuses violations de droits de l’Homme par des Gambiens et des ONG notamment, est parti en exil fin janvier, après plus de 22 ans à la tête du pays et après avoir contesté pendant six semaines sa défaite à la présidentielle de décembre face à Adama Barrow, aujourd’hui au pouvoir.
Les procureurs de la police ont inculpé jeudi Kawsu Camara, un ancien colonel de l’armée, et Sanna Manjang, déserteur de l’armée, de « meurtre et complot pour commettre un meurtre » dans l’enquête sur l’assassinat de Deyda Hydara, a affirmé une source judiciaire.
Les deux hommes, en fuite, sont réputés en Gambie avoir été membres des « Jungulars » (ou « Junglers »), considérés comme les escadrons de la mort du régime de Yahya Jammeh. C’est la première fois qu’un lien est officiellement établi entre les suspects et l’assassinat de Deyda Hydara, selon des connaisseurs du dossier.
Après leur inculpation, la juge « Isatou Janneh a accepté d’émettre le mandat d’arrêt contre les deux hommes », que les autorités « présenteront à Interpol ou au pays où ils se cachent, afin qu’ils soient extradés vers la Gambie », selon la même source judiciaire.
D’après un membre du personnel judiciaire, Sanna Manjang a quitté la Gambie pour la Guinée-Bissau le jour où Yahya Jammeh est parti en exil.
Kawsu Camara, lui, a fui la Gambie pour le Sénégal voisin en 2015, après avoir été libéré de prison à la faveur d’une grâce présidentielle.
Il avait été arrêté pour un coup d’Etat manqué en 2009, jugé et condamné à mort en 2010. Sa peine avait ensuite été commuée en prison à perpétuité avant sa libération.
La juge Isatou Janneh a par ailleurs émis jeudi un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de l’Intérieur Sonko ainsi que huit autres suspects pour la mort de Daba Marenah, ancien directeur général de l’Agence nationale du renseignement (NIA), d’après une autre source judiciaire.
Le 3 mai, la Suisse a annoncé qu’elle prolongeait la détention provisoire d’Ousman Sonko. Limogé en septembre 2016, M. Sonko s’est enfui en Suède puis en Suisse où il a été arrêté en janvier sur dénonciation d’une ONG qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
Il est reproché aux suspects d’être impliqués dans la mort de M. Marenah et d’une demi-douzaine de personnes. Tous auraient été exécutés.
M. Marenah est porté disparu depuis son arrestation en mars 2006, avec d’autres militaires, pour tentative présumée de putsch.