Tripoli, 2 nov 2017 (AFP)

Le frère de l’auteur de l’attentat de Manchester, qui a fait 22 morts en mai, ne sera pas remis à la police britannique qui demande son extradition, a indiqué le groupe armé qui détient l’accusé à Tripoli.
« Non. Hashem Abedi ne sera pas extradé », a déclaré à l’AFP Ahmed Ben Salem, porte-parole de la « Force de dissuasion », qui fait office à Tripoli de police loyale au gouvernement d’union nationale.
La police britannique chargée de l’enquête sur l’attentat de Manchester a annoncé mercredi avoir demandé à la Libye d’extrader le frère de Salman Abedi, l’auteur de cet attentat suicide.
Elle a affirmé avoir recueilli suffisamment de preuves pour demander et obtenir un mandat d’arrêt contre le frère de l’agresseur, Hashem Abedi.
D’habitude, la Libye n’extrade pas ses ressortissants.
« L’affaire Abedi est toujours au bureau du procureur général qui est chargé de l’enquête », a précisé M. Ben Salem, ajoutant qu’il « n’y a pas d’accord d’extradition entre les deux pays ».
La Force de dissuasion avait arrêté le frère et le père de Salman Abedi quelques jours après l’attentat. Le père avait été libéré quelques semaines plus tard.
Cette force a indiqué alors que Hashem Abedi avait « admis qu’il se trouvait en Grande-Bretagne durant la période de préparation de l’attentat » et qu’il était « pleinement au courant des détails de cette opération terroriste ».
La Force de dissuasion en Libye est formée essentiellement de salafistes (non jihadistes), principalement basés à l’est de la capitale. Loyale au GNA, elle fait office de police à Tripoli et pourchasse à la fois les trafiquants (drogue, alcool) et les personnes soupçonnées d’appartenir au groupe Etat islamique (EI).