Genève, 10 oct 2017 (AFP)

Deux demandeurs d’asile tunisiens, soupçonnés d’activités terroristes en lien possible avec l’attentat au couteau de Marseille, ont été arrêtés à la frontière italo-suisse, ont rapporté mardi les médias helvétiques.
Les deux hommes ont été interpellés par la police suisse dimanche soir au centre d’accueil de Chiasso (canton du Tessin), à la frontière avec l’Italie, a indiqué l’agence de presse suisse ATS.
Selon la presse helvétique, un mandat d’arrêt international aurait été délivré à leur encontre pour des liens possibles avec l’attaque devant la gare de Marseille (sud-est de la France), au cours de laquelle un Tunisien de 29 ans, Ahmed Hanachi, avait tué le 1er octobre deux jeunes femmes avant d’être abattu par la police.
La directrice de la communication de l’Office fédéral de la police (Fedpol), Cathy Maret, jointe par l’AFP, a toutefois refusé de confirmer cette information.
« On a arrêté deux personnes dimanche soir à Chiasso parce qu’on avait des indications comme quoi elles pourraient représenter une menace pour la sécurité à l’intérieur de la Suisse, et donc nous sommes en train de procéder à des vérifications », a-t-elle dit.
Mme Maret a ajouté qu’à ce stade, elle « ne peut pas confirmer » un lien avec l’attentat de Marseille. A propos de la nationalité des demandeurs d’asile, elle a indiqué que des vérifications étaient en cours.
Selon ATS, qui cite le journal italien La Stampa, la police cantonale tessinoise a procédé à ces arrestations sur la base d’un mandat des autorités italiennes.
Ticionews, média local du Tessin, rapporte que les deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, étaient arrivés à Chiasso il y a quelques jours.
Les médias suisses n’excluent pas qu’ils aient été en relation avec Ahmed Hanachi, l’assaillant de Marseille.
Son frère Anis Hanachi, qui a combattu dans les rangs de l’Etat islamique en Syrie, a été interpellé samedi à Ferrare, dans le nord de l’Italie, à la suite d’un mandat d’arrêt international délivré par les autorités françaises.
Une soeur et un frère du Tunisien sont en détention préventive en Tunisie où ils ont été entendus par le pôle judiciaire antiterroriste.
Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat de Marseille mais les enquêteurs français n’ont rien trouvé qui puisse relier l’assaillant à l’organisation jihadiste.