Tripoli, 25 mai 2017 (AFP)
L’auteur de l’attentat meurtrier de Manchester, Salman Abedi, était animé par un “désir de vengeance” après qu’un ami d’origine libyenne comme lui, ait été tué en 2016 dans cette ville d’Angleterre, a indiqué jeudi à l’AFP un ami de la famille.
Salman Abedi est mort dans l’attentat à l’explosif qui a fait 22 morts et des dizaines de blessés lundi à la sortie d’un concert de musique pop à Manchester (nord-ouest). L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Son père Ramadan Abedi, arrêté mercredi dans la capitale libyenne Tripoli, était, lui, un membre du Groupe islamique combattant libyen (Gicl) très actif dans les années 1990, selon un responsable de la sécurité libyenne.
Selon un proche de la famille, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, un ami de Salman Abedi est décédé après avoir été poignardé par de jeunes britanniques à Manchester en mai 2016.
“Cet incident a suscité un sentiment de colère chez les jeunes Libyens de Manchester et surtout chez Salman qui a exprimé clairement son désir de vengeance”, a-t-il ajouté.
“Nous avons réussi à calmer les jeunes du quartier qui se sentaient visés par l’attaque en tant que musulmans, mais il semble que Salman n’a pas oublié l’incident. J’ai personnellement parlé avec lui et essayé de le convaincre qu’il s’agissait seulement d’un acte criminel”, a-t-il poursuivi.
Selon les médias britanniques, cet ami, Abdul Wahab Hafidah, avait été pourchassé puis tué par un groupe de jeunes à Manchester, dont le procès est en cours.
Concernant le père de Salman Abedi, “il était membre du Gicl”, un groupe hostile au régime de Mouammar Kadhafi, a dit Ahmed Ben Salem, porte-parole des services de sécurité libyens.
– Plainte anti-britannique –
Ramadan Abedi avait trouvé refuge en Grande-Bretagne avant de rentrer au pays en 2011 pour combattre aux côtés des rebelles les forces de Kadhafi pendant la révolte de 2011, selon des médias britanniques.
Après la chute du régime Kadhafi -capturé et tué en octobre 2011 par les rebelles- Ramadan Abedi a occupé un poste de responsabilité dans la Direction de la police à Tripoli, a ajouté M. Ben Salem qui n’était pas en mesure de préciser s’il était toujours en fonction.
“L’enquête est en cours. Il est toujours interrogé par les services concernés. Je ne peux pas donner plus de détails”, a-t-il dit.
La création du Gicl a été officiellement annoncée en 1995, avec le seul but de renverser le régime Kadhafi. Les services de sécurité avaient alors lancé une lutte sans merci contre les membres du groupe, dont la plupart ont fui le pays.
Le Gicl maintenait des liens ambigus avec Al-Qaïda et certains de ses membres avaient rejoint ce réseau jihadiste.
Le chef du groupe, le Libyen Abdelhakim Belhaj, avait été remis à Mouammar Kadhafi en 2004 par les renseignement américains qui l’avaient capturé.
Libéré par Kadhafi quelques mois avant la révolte de 2011, M. Belhaj a, avec d’autres dirigeants du groupe, combattu aux côtés des rebelles, avant de devenir le chef militaire de la capitale. Il a quitté ensuite son uniforme militaire pour créer son parti Al-Watan.
Ses détracteurs l’accusent néanmoins d’être toujours actif et d’avoir des liens avec des groupes islamistes libyens.
Fin 2011, M. Belhaj a porté plainte contre le gouvernement britannique accusé d’avoir oeuvré avec la CIA américaine à son extradition en 2004 vers la Libye de Kadhafi, où il avait été emprisonné. La Haute Cour de Londres l’avait débouté mais en janvier 2017, la Cour suprême britannique l’a autorisé à porter plainte.
Salman Abedi est mort dans l’attentat à l’explosif qui a fait 22 morts et des dizaines de blessés lundi à la sortie d’un concert de musique pop à Manchester (nord-ouest). L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Son père Ramadan Abedi, arrêté mercredi dans la capitale libyenne Tripoli, était, lui, un membre du Groupe islamique combattant libyen (Gicl) très actif dans les années 1990, selon un responsable de la sécurité libyenne.
Selon un proche de la famille, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, un ami de Salman Abedi est décédé après avoir été poignardé par de jeunes britanniques à Manchester en mai 2016.
“Cet incident a suscité un sentiment de colère chez les jeunes Libyens de Manchester et surtout chez Salman qui a exprimé clairement son désir de vengeance”, a-t-il ajouté.
“Nous avons réussi à calmer les jeunes du quartier qui se sentaient visés par l’attaque en tant que musulmans, mais il semble que Salman n’a pas oublié l’incident. J’ai personnellement parlé avec lui et essayé de le convaincre qu’il s’agissait seulement d’un acte criminel”, a-t-il poursuivi.
Selon les médias britanniques, cet ami, Abdul Wahab Hafidah, avait été pourchassé puis tué par un groupe de jeunes à Manchester, dont le procès est en cours.
Concernant le père de Salman Abedi, “il était membre du Gicl”, un groupe hostile au régime de Mouammar Kadhafi, a dit Ahmed Ben Salem, porte-parole des services de sécurité libyens.
– Plainte anti-britannique –
Ramadan Abedi avait trouvé refuge en Grande-Bretagne avant de rentrer au pays en 2011 pour combattre aux côtés des rebelles les forces de Kadhafi pendant la révolte de 2011, selon des médias britanniques.
Après la chute du régime Kadhafi -capturé et tué en octobre 2011 par les rebelles- Ramadan Abedi a occupé un poste de responsabilité dans la Direction de la police à Tripoli, a ajouté M. Ben Salem qui n’était pas en mesure de préciser s’il était toujours en fonction.
“L’enquête est en cours. Il est toujours interrogé par les services concernés. Je ne peux pas donner plus de détails”, a-t-il dit.
La création du Gicl a été officiellement annoncée en 1995, avec le seul but de renverser le régime Kadhafi. Les services de sécurité avaient alors lancé une lutte sans merci contre les membres du groupe, dont la plupart ont fui le pays.
Le Gicl maintenait des liens ambigus avec Al-Qaïda et certains de ses membres avaient rejoint ce réseau jihadiste.
Le chef du groupe, le Libyen Abdelhakim Belhaj, avait été remis à Mouammar Kadhafi en 2004 par les renseignement américains qui l’avaient capturé.
Libéré par Kadhafi quelques mois avant la révolte de 2011, M. Belhaj a, avec d’autres dirigeants du groupe, combattu aux côtés des rebelles, avant de devenir le chef militaire de la capitale. Il a quitté ensuite son uniforme militaire pour créer son parti Al-Watan.
Ses détracteurs l’accusent néanmoins d’être toujours actif et d’avoir des liens avec des groupes islamistes libyens.
Fin 2011, M. Belhaj a porté plainte contre le gouvernement britannique accusé d’avoir oeuvré avec la CIA américaine à son extradition en 2004 vers la Libye de Kadhafi, où il avait été emprisonné. La Haute Cour de Londres l’avait débouté mais en janvier 2017, la Cour suprême britannique l’a autorisé à porter plainte.