Madrid, 22 août 2017 (AFP)
La cellule jihadiste accusée des sanglants attentats de Catalogne revendiqués par le groupe Etat islamique préparait une attaque à la bombe d’envergure contre « des monuments », a déclaré mardi devant un juge un des suspects clef.
Pendant une heure et dix minutes Mohamed Houli Chemlal, un Espagnol de 21 ans, a confirmé devant le juge ses déclarations faites durant sa garde à vue à la police de Catalogne, notamment que la cellule préparait « un attentat plus important » que les attaques de Barcelone et de Cambrils, et qui aurait visé « des monuments », « à l’aide de bombes », selon une source judiciaire.
Il aurait aussi dit, non sans se contredire, qu’il « ne voulait pas faire de mal ».
Cet homme et les trois autres membres de la cellule encore en vie ont été inculpés à Madrid pour « appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes, possession d’explosifs ».
Mohamed Houli Chemlal a été blessé dans l’explosion d’une maison à Alcanar, au sud de Barcelone, où la cellule aurait préparé les attaques, et constitue à ce titre un témoin crucial: il est le seul en vie dont on sait avec certitude qu’il a séjourné à cet endroit et qui puisse raconter ce que les autres y faisaient.
Sous les décombres de la maison d’Alcanar, les policiers ont découvert 120 bonbonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par l’EI.
Les attaques de jeudi et vendredi contre la capitale catalane et la station balnéaire, plus au sud, ont fait 15 morts et plus de 120 blessés, dont sept étaient encore entre la vie et la mort mardi après-midi.
– Devant l’Audience nationale –
Mohamed Houli Chemlal a cherché à rejetter la responsabilité sur l’imam marocain Abdelbaki Es Satty, dont le corps a été retrouvé dans les décombres de la maison, selon la source judiciaire. Il a expliqué avoir survécu à l’explosion de la maison « parce qu’il était dehors, après le dîner, sous le porche », a précisé la source.
Selon la police, la perte de ce laboratoire de fortune aurait pu pousser les suspects à recourir à des moyens plus rudimentaires.
Jeudi, un autre membre présumé de la cellule, Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans, a pris le volant d’une camionnette pour faucher la foule sur les Ramblas, y faisant 13 morts, et a ensuite assassiné un automobiliste pour lui voler sa voiture.
Ensuite, cinq autres hommes ont tenté une attaque à Cambrils, une station balnéaire au sud-ouest de Barcelone: Moussa Oukabir, Mohamed Hichamy, son frère Omar Hichamy, Saïd Aallaa et Houssaine Abouyaaqoub ont foncé à bord d’une Audi A3 sur la foule du bord de mer, blessant plusieurs personnes et en tuant une autre avant d’être tués par la police.
Après quatre jours de cavale, Younès Abouyaaqoub a été abattu lundi par les policiers à Subirats, une région de vignobles à 50 km de Barcelone.
Après la mort de deux autres membres de la cellule dans l’explosion de la maison à Alcanar, l’imam marocain Abdelbaki Es Satty et apparemment Youssef Aallaa (dont les restes doivent encore être identifiés officiellement), il ne restait que quatre membres vivants de la cellule.
Après Mohamed Houli Chemlal, le juge a entendu Driss Oukabir, Mohammed Aallaa et Salh El Karib, tous trois marocains.
– Ramifications internationales –
Driss Oukabir a admis avoir loué la camionnette qui a servi à commettre l’attentat de Barcelone, mais a assuré que c’était pour un déménagement.
Mohammed Aallaa, 27 ans, propriétaire de l’Audi3, a lui expliqué qu’elle était à son nom « pour des raisons d’assurance », mais que c’est son frère Saïd de 19 ans qui s’en servait.
La police continue parallèlement à enquêter sur les possibles ramifications internationales de la cellule, et les déplacements de plusieurs de ses membres à l’étranger.
Au moins un des suspects, dont le nom n’a pas été révélé, s’est rendu à Zurich en décembre, selon la police fédérale suisse, qui a retrouvé trace de son passage dans un hôtel. L’imam Abdelbaki Es Satty a séjourné en Belgique entre janvier et mars 2016.
Enfin, l’Audi A3 utilisée à Cambrils a été flashée près de Paris par un radar le 12 août avec quatre personnes à son bord, selon le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, qui doit recevoir mercredi à Paris son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido.
Pendant une heure et dix minutes Mohamed Houli Chemlal, un Espagnol de 21 ans, a confirmé devant le juge ses déclarations faites durant sa garde à vue à la police de Catalogne, notamment que la cellule préparait « un attentat plus important » que les attaques de Barcelone et de Cambrils, et qui aurait visé « des monuments », « à l’aide de bombes », selon une source judiciaire.
Il aurait aussi dit, non sans se contredire, qu’il « ne voulait pas faire de mal ».
Cet homme et les trois autres membres de la cellule encore en vie ont été inculpés à Madrid pour « appartenance à une organisation terroriste, assassinats terroristes, possession d’explosifs ».
Mohamed Houli Chemlal a été blessé dans l’explosion d’une maison à Alcanar, au sud de Barcelone, où la cellule aurait préparé les attaques, et constitue à ce titre un témoin crucial: il est le seul en vie dont on sait avec certitude qu’il a séjourné à cet endroit et qui puisse raconter ce que les autres y faisaient.
Sous les décombres de la maison d’Alcanar, les policiers ont découvert 120 bonbonnes de gaz et des traces de substances habituellement utilisées pour fabriquer du TATP, un explosif prisé par l’EI.
Les attaques de jeudi et vendredi contre la capitale catalane et la station balnéaire, plus au sud, ont fait 15 morts et plus de 120 blessés, dont sept étaient encore entre la vie et la mort mardi après-midi.
– Devant l’Audience nationale –
Mohamed Houli Chemlal a cherché à rejetter la responsabilité sur l’imam marocain Abdelbaki Es Satty, dont le corps a été retrouvé dans les décombres de la maison, selon la source judiciaire. Il a expliqué avoir survécu à l’explosion de la maison « parce qu’il était dehors, après le dîner, sous le porche », a précisé la source.
Selon la police, la perte de ce laboratoire de fortune aurait pu pousser les suspects à recourir à des moyens plus rudimentaires.
Jeudi, un autre membre présumé de la cellule, Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans, a pris le volant d’une camionnette pour faucher la foule sur les Ramblas, y faisant 13 morts, et a ensuite assassiné un automobiliste pour lui voler sa voiture.
Ensuite, cinq autres hommes ont tenté une attaque à Cambrils, une station balnéaire au sud-ouest de Barcelone: Moussa Oukabir, Mohamed Hichamy, son frère Omar Hichamy, Saïd Aallaa et Houssaine Abouyaaqoub ont foncé à bord d’une Audi A3 sur la foule du bord de mer, blessant plusieurs personnes et en tuant une autre avant d’être tués par la police.
Après quatre jours de cavale, Younès Abouyaaqoub a été abattu lundi par les policiers à Subirats, une région de vignobles à 50 km de Barcelone.
Après la mort de deux autres membres de la cellule dans l’explosion de la maison à Alcanar, l’imam marocain Abdelbaki Es Satty et apparemment Youssef Aallaa (dont les restes doivent encore être identifiés officiellement), il ne restait que quatre membres vivants de la cellule.
Après Mohamed Houli Chemlal, le juge a entendu Driss Oukabir, Mohammed Aallaa et Salh El Karib, tous trois marocains.
– Ramifications internationales –
Driss Oukabir a admis avoir loué la camionnette qui a servi à commettre l’attentat de Barcelone, mais a assuré que c’était pour un déménagement.
Mohammed Aallaa, 27 ans, propriétaire de l’Audi3, a lui expliqué qu’elle était à son nom « pour des raisons d’assurance », mais que c’est son frère Saïd de 19 ans qui s’en servait.
La police continue parallèlement à enquêter sur les possibles ramifications internationales de la cellule, et les déplacements de plusieurs de ses membres à l’étranger.
Au moins un des suspects, dont le nom n’a pas été révélé, s’est rendu à Zurich en décembre, selon la police fédérale suisse, qui a retrouvé trace de son passage dans un hôtel. L’imam Abdelbaki Es Satty a séjourné en Belgique entre janvier et mars 2016.
Enfin, l’Audi A3 utilisée à Cambrils a été flashée près de Paris par un radar le 12 août avec quatre personnes à son bord, selon le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, qui doit recevoir mercredi à Paris son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido.