Paris, 2 nov 2017 (AFP)
L’ex-sprinter namibien Frankie Fredericks est arrivé jeudi matin chez le juge à Paris pour être entendu dans le cadre de l’enquête ouverte en France sur des soupçons de corruption liés à l’attribution des Jeux Olympiques de Rio, a constaté un journaliste de l’AFP.
La compétence de la justice française s’explique notamment par le fait que des fonds ont pu être blanchis à Paris.
M. Fredericks, membre du Comité international olympique (CIO), est dans le collimateur de la justice à cause d’un versement de 299.300 dollars (262.000 euros) provenant de la société du fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) le jour même de l’attribution à Rio des JO de 2016.
L’ancien champion du monde a été convoqué par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en France depuis bientôt deux ans sur des soupçons d’achats de voix au sein du CIO pour l’attribution des jeux Olympiques d’été 2020 à Tokyo, étendue par la suite à ceux de Rio 2016.
Point commun à tous les dossiers, Papa Massata Diack, ou « PMD », puissant consultant marketing de l’IAAF, que son père Lamine Diack a présidée de 1999 à 2015.
En mars, le journal Le Monde a révélé l’existence de ce virement d’une société de Papa Massata Diack vers une structure liée à Frankie Fredericks en date du 2 octobre 2009. Ce jour-là, Rio obtenait l’organisation des JO-2016 lors d’une session du CIO à Copenhague.
Problème, Fredericks, qui a justifié ce virement par des activités de promotion pour l’athlétisme, était scrutateur du vote pour le CIO, dont il est devenu membre en 2012.
De plus, trois jours plus tôt, la société d’un homme d’affaires brésilien, Arthur Soares, surnommé le « Roi Arthur » et proche de l’ex-gouverneur de Rio Sergio Cabral, avait versé 1,5 million de dollars à l’une des sociétés de « PMD ». Sergio Cabral est aujourd’hui en prison, condamné à 14 ans dans l’immense scandale de corruption Lava Jato (« lavage express ») qui secoue le Brésil.
Ouverte en décembre 2015 des chefs de « corruption privée, blanchiment et recel en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs », l’information judiciaire sur l’attribution des JO de Tokyo a été étendue en juillet 2017 aux conditions de désignation de ceux de Rio.
En septembre, les autorités brésiliennes ont annoncé avoir ouvert une enquête similaire pour corruption et avoir mené une dizaine de perquisitions, dont une au domicile de Carlos Nuzman, patron du comité d’organisation des Jeux de Rio. Soupçonné d’être un maillon du système, il a été arrêté début octobre puis remis en liberté conditionnelle. Pour l’accusation brésilienne, Nuzman et Cabral ont « directement sollicité » auprès du « Roi Arthur » le versement de 2 millions de dollars à Papa Massata Diack.
Peu après sa mise en cause, Fredericks avait démissionné de la présidence de la Commission d’évaluation des jeux Olympiques 2024. L’ancien champion du monde du 200 m avait également précisé qu’il ne participerait pas au vote pour la désignation de la ville hôte des JO-2024.
La compétence de la justice française s’explique notamment par le fait que des fonds ont pu être blanchis à Paris.
M. Fredericks, membre du Comité international olympique (CIO), est dans le collimateur de la justice à cause d’un versement de 299.300 dollars (262.000 euros) provenant de la société du fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) le jour même de l’attribution à Rio des JO de 2016.
L’ancien champion du monde a été convoqué par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en France depuis bientôt deux ans sur des soupçons d’achats de voix au sein du CIO pour l’attribution des jeux Olympiques d’été 2020 à Tokyo, étendue par la suite à ceux de Rio 2016.
Point commun à tous les dossiers, Papa Massata Diack, ou « PMD », puissant consultant marketing de l’IAAF, que son père Lamine Diack a présidée de 1999 à 2015.
En mars, le journal Le Monde a révélé l’existence de ce virement d’une société de Papa Massata Diack vers une structure liée à Frankie Fredericks en date du 2 octobre 2009. Ce jour-là, Rio obtenait l’organisation des JO-2016 lors d’une session du CIO à Copenhague.
Problème, Fredericks, qui a justifié ce virement par des activités de promotion pour l’athlétisme, était scrutateur du vote pour le CIO, dont il est devenu membre en 2012.
De plus, trois jours plus tôt, la société d’un homme d’affaires brésilien, Arthur Soares, surnommé le « Roi Arthur » et proche de l’ex-gouverneur de Rio Sergio Cabral, avait versé 1,5 million de dollars à l’une des sociétés de « PMD ». Sergio Cabral est aujourd’hui en prison, condamné à 14 ans dans l’immense scandale de corruption Lava Jato (« lavage express ») qui secoue le Brésil.
Ouverte en décembre 2015 des chefs de « corruption privée, blanchiment et recel en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs », l’information judiciaire sur l’attribution des JO de Tokyo a été étendue en juillet 2017 aux conditions de désignation de ceux de Rio.
En septembre, les autorités brésiliennes ont annoncé avoir ouvert une enquête similaire pour corruption et avoir mené une dizaine de perquisitions, dont une au domicile de Carlos Nuzman, patron du comité d’organisation des Jeux de Rio. Soupçonné d’être un maillon du système, il a été arrêté début octobre puis remis en liberté conditionnelle. Pour l’accusation brésilienne, Nuzman et Cabral ont « directement sollicité » auprès du « Roi Arthur » le versement de 2 millions de dollars à Papa Massata Diack.
Peu après sa mise en cause, Fredericks avait démissionné de la présidence de la Commission d’évaluation des jeux Olympiques 2024. L’ancien champion du monde du 200 m avait également précisé qu’il ne participerait pas au vote pour la désignation de la ville hôte des JO-2024.