Manchester (Royaume-Uni), 4 oct 2017 (AFP)
La Première ministre britannique Theresa May a appelé mercredi son parti conservateur à faire bloc derrière elle et à surmonter les divergences sur le Brexit, lors d’un discours à Manchester parasité par un manifestant et… ses propres quintes de toux.
“Faisons notre devoir pour le Royaume-Uni. Mettons-nous à niveau et donnons au pays le gouvernement dont il a besoin”, a déclaré Mme May en clôture du congrès du Parti conservateur.
Dans un discours se voulant porteur d’une vision optimiste et ambitieuse à l’heure où le Royaume-Uni affronte avec le Brexit le plus grand défi de son histoire récente, la dirigeante a appelé ses troupes à “surmonter les obstacles” pour, a-t-elle répété plusieurs fois, “renouveler le rêve britannique”.
Cette prise de parole de la Première ministre a conclu un congrès dont le contenu avait été jusqu’ici éclipsé par l’étalage des divisions quant aux négociations avec Bruxelles sur la sortie du pays de l’Union européenne.
– ‘Je suis désolée’ –
Tout est parti d’un article publié samedi dans le Sun dans lequel l’intenable ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a énoncé ses lignes rouges sur le Brexit, semblant critiquer en creux les orientations de Theresa May dans le dossier.
Partisan d’une rupture franche avec l’UE, “Bojo” s’est fait reprendre par le ministre des Finances Philip Hammond, défenseur lui d’un Brexit en douceur.
“Personne n’est inamovible”, a mis en garde Hammond, lundi, en alertant sur les risques que font peser les divisions sur des négociations dont le Parlement européen a déploré mardi les progrès insuffisants.
Jamais à court de surprises, Boris Johnson faisait encore les gros titres de la presse mercredi après avoir déclaré que la Libye pourrait devenir attrayante pour les touristes et les investisseurs… si toutefois elle parvenait à “se débarrasser des cadavres”.
Un énième esclandre qui résume en quelque sorte ce congrès, lors duquel Theresa May n’aura pu que constater les polémiques enfler, malgré les appels de nombreux cadres du parti à faire cesser les “psychodrames”.
La Première ministre paie le prix de son revers aux dernières législatives. C’était le 8 juin dernier, et Theresa May perdait, au terme d’élections qu’elle avait pourtant elle-même convoquées pour renforcer sa main dans les négociations sur le Brexit, la majorité absolue au Parlement, et une bonne partie de son autorité.
Mercredi, elle a de nouveau présenté ses excuses aux militants pour cette déconfiture: “Je suis désolée”, a-t-elle dit.
L’abcès crevé, elle a ensuite déroulé une série de mesures destinées à ranimer ce conservatisme social qu’elle avait vainement tenté de mettre en oeuvre après sa prise de fonctions en juillet 2016.
A commencer par un programme de deux milliards de livres (2,25 milliards d’euros) visant à encourager le financement de “logements abordables”.
L’objectif? “Faire en sorte que notre économie et notre société fonctionnent pour tous partout dans ce pays, et pas seulement pour quelques privilégiés”, a dit Theresa May, qui avait déjà annoncé un gel des frais d’inscription pour les étudiants.
Une manière pour elle de chasser sur les terres des travaillistes du radical Jeremy Corbyn, gonflés à bloc par leurs gains aux législatives.
– Quinte de toux –
Mais comme poursuivie par un chat noir, Theresa May a vu son discours perturbé par un manifestant –un acteur– qui lui a tendu une feuille de licenciement.
“Boris (Johnson) a dit dans une de ses réunions +donne ça à Theresa+”, a affirmé le comédien à la presse alors qu’il était escorté manu militari hors de la salle.
Mme May a également peiné à prononcer son discours, stoppée par de fréquentes quintes de toux, jusqu’à ce que Philip Hammond lui fasse parvenir un bonbon pour calmer sa gorge irritée.
Enfin, dans un nouvel incident, certes anecdotique mais que relevaient avec ironie les observateurs de la politique britannique, deux lettres du slogan “Building a country for everyone” (“Bâtir un pays qui fonctionne pour tous”), inscrit derrière elle, se sont détachées tandis qu’elle s’exprimait…
Commentant ces différentes péripéties, le quotidien Guardian estimait “difficile” de ne pas y voir la “métaphore” d’une Première ministre “à la lutte”, et “à court d’idées”.
“Faisons notre devoir pour le Royaume-Uni. Mettons-nous à niveau et donnons au pays le gouvernement dont il a besoin”, a déclaré Mme May en clôture du congrès du Parti conservateur.
Dans un discours se voulant porteur d’une vision optimiste et ambitieuse à l’heure où le Royaume-Uni affronte avec le Brexit le plus grand défi de son histoire récente, la dirigeante a appelé ses troupes à “surmonter les obstacles” pour, a-t-elle répété plusieurs fois, “renouveler le rêve britannique”.
Cette prise de parole de la Première ministre a conclu un congrès dont le contenu avait été jusqu’ici éclipsé par l’étalage des divisions quant aux négociations avec Bruxelles sur la sortie du pays de l’Union européenne.
– ‘Je suis désolée’ –
Tout est parti d’un article publié samedi dans le Sun dans lequel l’intenable ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a énoncé ses lignes rouges sur le Brexit, semblant critiquer en creux les orientations de Theresa May dans le dossier.
Partisan d’une rupture franche avec l’UE, “Bojo” s’est fait reprendre par le ministre des Finances Philip Hammond, défenseur lui d’un Brexit en douceur.
“Personne n’est inamovible”, a mis en garde Hammond, lundi, en alertant sur les risques que font peser les divisions sur des négociations dont le Parlement européen a déploré mardi les progrès insuffisants.
Jamais à court de surprises, Boris Johnson faisait encore les gros titres de la presse mercredi après avoir déclaré que la Libye pourrait devenir attrayante pour les touristes et les investisseurs… si toutefois elle parvenait à “se débarrasser des cadavres”.
Un énième esclandre qui résume en quelque sorte ce congrès, lors duquel Theresa May n’aura pu que constater les polémiques enfler, malgré les appels de nombreux cadres du parti à faire cesser les “psychodrames”.
La Première ministre paie le prix de son revers aux dernières législatives. C’était le 8 juin dernier, et Theresa May perdait, au terme d’élections qu’elle avait pourtant elle-même convoquées pour renforcer sa main dans les négociations sur le Brexit, la majorité absolue au Parlement, et une bonne partie de son autorité.
Mercredi, elle a de nouveau présenté ses excuses aux militants pour cette déconfiture: “Je suis désolée”, a-t-elle dit.
L’abcès crevé, elle a ensuite déroulé une série de mesures destinées à ranimer ce conservatisme social qu’elle avait vainement tenté de mettre en oeuvre après sa prise de fonctions en juillet 2016.
A commencer par un programme de deux milliards de livres (2,25 milliards d’euros) visant à encourager le financement de “logements abordables”.
L’objectif? “Faire en sorte que notre économie et notre société fonctionnent pour tous partout dans ce pays, et pas seulement pour quelques privilégiés”, a dit Theresa May, qui avait déjà annoncé un gel des frais d’inscription pour les étudiants.
Une manière pour elle de chasser sur les terres des travaillistes du radical Jeremy Corbyn, gonflés à bloc par leurs gains aux législatives.
– Quinte de toux –
Mais comme poursuivie par un chat noir, Theresa May a vu son discours perturbé par un manifestant –un acteur– qui lui a tendu une feuille de licenciement.
“Boris (Johnson) a dit dans une de ses réunions +donne ça à Theresa+”, a affirmé le comédien à la presse alors qu’il était escorté manu militari hors de la salle.
Mme May a également peiné à prononcer son discours, stoppée par de fréquentes quintes de toux, jusqu’à ce que Philip Hammond lui fasse parvenir un bonbon pour calmer sa gorge irritée.
Enfin, dans un nouvel incident, certes anecdotique mais que relevaient avec ironie les observateurs de la politique britannique, deux lettres du slogan “Building a country for everyone” (“Bâtir un pays qui fonctionne pour tous”), inscrit derrière elle, se sont détachées tandis qu’elle s’exprimait…
Commentant ces différentes péripéties, le quotidien Guardian estimait “difficile” de ne pas y voir la “métaphore” d’une Première ministre “à la lutte”, et “à court d’idées”.