Abidjan, 17 nov 2017 (AFP)

L’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré, resté 27 ans au pouvoir avant d’être chassé par la rue en octobre 2015, a démenti vendredi depuis son exil à Abidjan “tout lien coupable avec les terroristes” islamistes sous sa présidence, dans un communiqué parvenu à l’AFP.
“Je ne peux accepter de lire (…) que j’aurais pu avoir des liens coupables avec les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, lesquels justifieraient en réaction les attaques subies par mon pays”, affirme M. Compaoré, rompant ainsi “un devoir de réserve absolu” qu’il observait depuis sa chute, selon le communiqué transmis par son avocat Pierre-Olivier Sur.
Le Burkina a été victime de deux attentats majeurs à Ouagadougou en août 2017 (19 morts) et janvier 2016 (30 morts) ainsi que d’innombrables attaques dans ses zones frontières depuis 2016. Ce pays sahélien pauvre avait été préservé de toute attaque pendant la présidence de Compaoré.
L’actuel président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a notamment observé le 15 novembre que “l’ex-président Blaise Compaoré a joué des rôles de médiation au Mali qui ont fait que, de façon constante, nous avons eu certaines collusions –je pèse mes mots– +collusions+ avec les forces jihadistes qui sont au Mali”.