Nairobi, 10 avr 2017 (AFP)
Les étudiants des universités burundaises ont dénoncé lundi “une tentative de politisation” de leur mouvement de grève, lancé il y a deux semaines pour protester contre la transformation de la bourse scolaire en prêt remboursable après les études.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a signé le 1er février un décret transformant la bourse d’étude à laquelle avait droit tout étudiant du public ou du privé, sous certaines conditions (nationalité, un seul redoublement par cycle…), en un prêt-bourse.
Les nouveaux entrants à l’université devront désormais rembourser l’argent avancé, une fois leurs études terminées. Les conditions d’octroi posées par le nouveau décret deviennent aussi plus draconiennes.
Ce décret a déclenché une mobilisation immédiate des étudiants. Ceux de l’Université du Burundi (UB) et de l’Ecole normale supérieure (ENS), deux des trois universités publiques, ont lancé un mouvement de grève fin mars.
A l’Institut national de santé publique (INSP), la troisième de ces universités publiques, qui regroupent 18.000 étudiants, ils ont envoyé un préavis de grève à leur direction qui court jusqu’au 15 avril.
“Nous, représentants des étudiants des universités publiques (…), nous nous inscrivons en faux contre la politisation de nos doléances”, ont accusé lundi, dans un communiqué commun, des représentants des étudiants de ces trois universités.
Ils dénoncent “l’implication des corps de sécurité”, c’est-à-dire la police et le Service national de renseignement (SNR), qui ont selon eux envenimé la situation en pratiquant “l’intimidation” et “l’incarcération” des étudiants.
Le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences depuis la candidature en avril 2015 du président Nkurunziza à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.
Ces violences ont déjà fait de 500 morts à 2.000 victimes, selon les sources (ONU et ONG), des centaines de cas de disparition forcée et de torture, et ont poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.
Le président burundais Pierre Nkurunziza a signé le 1er février un décret transformant la bourse d’étude à laquelle avait droit tout étudiant du public ou du privé, sous certaines conditions (nationalité, un seul redoublement par cycle…), en un prêt-bourse.
Les nouveaux entrants à l’université devront désormais rembourser l’argent avancé, une fois leurs études terminées. Les conditions d’octroi posées par le nouveau décret deviennent aussi plus draconiennes.
Ce décret a déclenché une mobilisation immédiate des étudiants. Ceux de l’Université du Burundi (UB) et de l’Ecole normale supérieure (ENS), deux des trois universités publiques, ont lancé un mouvement de grève fin mars.
A l’Institut national de santé publique (INSP), la troisième de ces universités publiques, qui regroupent 18.000 étudiants, ils ont envoyé un préavis de grève à leur direction qui court jusqu’au 15 avril.
“Nous, représentants des étudiants des universités publiques (…), nous nous inscrivons en faux contre la politisation de nos doléances”, ont accusé lundi, dans un communiqué commun, des représentants des étudiants de ces trois universités.
Ils dénoncent “l’implication des corps de sécurité”, c’est-à-dire la police et le Service national de renseignement (SNR), qui ont selon eux envenimé la situation en pratiquant “l’intimidation” et “l’incarcération” des étudiants.
Le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences depuis la candidature en avril 2015 du président Nkurunziza à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.
Ces violences ont déjà fait de 500 morts à 2.000 victimes, selon les sources (ONU et ONG), des centaines de cas de disparition forcée et de torture, et ont poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.