Yaoundé, 1 juil 2017 (AFP)

Quatre femmes kamikazes se sont faits exploser samedi dans l’extrême-nord du Cameroun, régulièrement la cible d’attaques des jihadistes nigérians de Boko Haram, faisant un mort et deux blessés, a appris l’AFP de sources concordantes.
La ville de Mora, localité stratégique dans le dispositif de lutte contre les jihadistes, a été la cible de « quatre attentats ce matin entre 05H40 (04H40 GMT) et 06H25 », a affirmé à l’AFP une source proche des services de sécurité jointe depuis Yaoundé.
« On a enregistré une victime civile et deux blessés », a-t-elle ajouté, précisant que les quatre kamikazes ont trouvé la mort dans les diverses explosions.
Les kamikazes, toutes des femmes, voulaient entrer à l’intérieur de la ville, mais elles n’ont pas réussi parce après avoir été repérées par des membres du comité de vigilance et des militaires, indique-t-on de même source. Elles ont alors déclenché leurs charges explosives à la périphérie de la ville.
L’information sur les attentats et le bilan a été confirmée à l’AFP par une source proche des autorités régionales.
La ville de Mora abrite le quartier général du premier secteur de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale mobilisée contre Boko Haram.
Elle accueille aussi une importante base de l’unité d’artillerie de l’armée camerounaise, dont les actions ont contribué à faire reculer les islamistes nigérians.
La région de l’extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d’attaques attribuées à Boko Haram, après des mois de relative accalmie.
Le 21 juin, six personnes ont ainsi péri dans un double attentat à Kolofata alors que neuf autres avaient déjà trouvé la mort dans des attaques similaires dans la même ville au début du même mois.