Yaoundé, 28 juil 2017 (AFP)
Le volet judiciaire de la crise anglophone au Cameroun a pleinement commencé avec l’audition jeudi des premiers témoins de l’accusation dans le procès de trois leaders de cette minorité linguistique jugés pour « terrorisme », a appris l’AFP vendredi auprès d’un avocat impliqué dans le dossier.
Deux témoins de l’accusation, sur huit présents à l’audience, « ont déposé » pendant plus de six heures devant le tribunal militaire de Yaoundé et le procès a été renvoyé au 31 août pour la suite des auditions, a rapporté Me Emmanuel Simh, l’un des avocats des leaders anglophones.
Les témoins entendus sont le patron de la gendarmerie dans la région anglophone du Nord-Ouest et un le commissaire de police de Bamenda, épicentre de la crise anglophone, selon Me Simh. Leurs témoignages ont porté essentiellement sur la journée du 8 décembre 2016 au cours de laquelle des affrontements entre jeunes radicaux et forces de sécurité avaient éclaté à Bamenda, faisant des morts.
Un commissariat de police avait été incendié, de même qu’un drapeau vert-rouge-jaune du Cameroun. Plusieurs personnes avaient été arrêtées.
« Les deux témoins ont expliqué (notamment) qu’une foule est venue brûler le commissariat, mais qu’ils ne pouvaient pas identifier les personnes ayant commis des exactions dans cette ville », a indiqué Me Simh.
Selon lui, deux des leaders anglophones, Félix Agbor Nkongho, avocat, Neba Fontem Aforteka’a, enseignant, « n’étaient pas concernés par ces témoignages » puisqu’ils se trouvaient à Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, deuxième région anglophone, lorsque les événements du 8 décembre se sont déroulés à Bamenda.
Ces deux leaders et un troisième, Mancho Bibixy, animateur de radio dit « BBC », sont jugés avec 24 autres personnes pour « co-action d’actes de terrorisme, hostilité contre la patrie et rébellion », selon l’acte d’accusation. Tous clament leur innocence, mais chacun risque la peine de mort.
Les avocats de la défense redoutent un long procès, plaidant pour que le tribunal raccourcisse les délais de renvoi.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone – environ 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions – proteste contre ce qu’elle appelle sa marginalisation.
Deux témoins de l’accusation, sur huit présents à l’audience, « ont déposé » pendant plus de six heures devant le tribunal militaire de Yaoundé et le procès a été renvoyé au 31 août pour la suite des auditions, a rapporté Me Emmanuel Simh, l’un des avocats des leaders anglophones.
Les témoins entendus sont le patron de la gendarmerie dans la région anglophone du Nord-Ouest et un le commissaire de police de Bamenda, épicentre de la crise anglophone, selon Me Simh. Leurs témoignages ont porté essentiellement sur la journée du 8 décembre 2016 au cours de laquelle des affrontements entre jeunes radicaux et forces de sécurité avaient éclaté à Bamenda, faisant des morts.
Un commissariat de police avait été incendié, de même qu’un drapeau vert-rouge-jaune du Cameroun. Plusieurs personnes avaient été arrêtées.
« Les deux témoins ont expliqué (notamment) qu’une foule est venue brûler le commissariat, mais qu’ils ne pouvaient pas identifier les personnes ayant commis des exactions dans cette ville », a indiqué Me Simh.
Selon lui, deux des leaders anglophones, Félix Agbor Nkongho, avocat, Neba Fontem Aforteka’a, enseignant, « n’étaient pas concernés par ces témoignages » puisqu’ils se trouvaient à Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, deuxième région anglophone, lorsque les événements du 8 décembre se sont déroulés à Bamenda.
Ces deux leaders et un troisième, Mancho Bibixy, animateur de radio dit « BBC », sont jugés avec 24 autres personnes pour « co-action d’actes de terrorisme, hostilité contre la patrie et rébellion », selon l’acte d’accusation. Tous clament leur innocence, mais chacun risque la peine de mort.
Les avocats de la défense redoutent un long procès, plaidant pour que le tribunal raccourcisse les délais de renvoi.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone – environ 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions – proteste contre ce qu’elle appelle sa marginalisation.