BANGUI (Centrafrique), 30 mai 2017 (AFP)
L’ONU a passé au crible douze ans de crimes parmi “les plus abominables” commis par l’armée ou des groupes armés en Centrafrique entre 2003 et 2015 alors que la Cour pénale spéciale (CPS) doit s’installer à Bangui pour juger ces crimes.
Dans un rapport publié mardi, l’ONU documente également les violations commises “par des forces de défense internationales et étrangères”, selon ses auteurs.
620 “incidents” sont détaillés dans ce rapport: “villages entiers brûlés dans le cadre de campagnes de représailles; des récits de viols collectifs de femmes et de filles parfois âgées d’à peine cinq ans; des exécutions extrajudiciaires; des décès suite à des cas de torture ou de mauvais traitements dans des centres de détention”.
Le document cite également des “violences graves contre les personnes en raison de leur religion, leur appartenance ethnique ou leur supposée affiliation à des groupes armés; le recrutement de milliers d’enfants par des groupes armés; et des attaques contre des acteurs humanitaires et des casques bleus”.
La publication de ce rapport coincide avec l’installation ces jours-ci de la CPS à Bangui pour instruire et juger les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis en Centrafrique depuis 2003.
Un procureur spécial a été nommé, de même que quatre juges d’instruction (deux Centrafricains, une Française, un Burkinabè), un procureur spécial adjoint, un substitut du procureur et un juge à la chambre d’instruction.
“Nous savons que la publication de ce rapport (de l’ONU) inquiète certaines personnes”, a déclaré Andrew Gilmour, sous-secrétaire général aux droits de l’homme des Nations unies, cité dans un communiqué de l’ONU.
“Nous parlons, a-t-il dit, de ceux qui ont commis certaines des violations les plus abominables (…) Naturellement, ils craignent que la justice les rattrape”.
Fruit d’un travail conjoint du Bureau des droits de l’homme et de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ce rapport recommande à la CPS “d’identifier des axes prioritaires d’enquête” pour déterminer “les crimes les plus graves”, notamment les violences sexuelles.
La Centrafrique a basculé dans l’anarchie en 2013 avec le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des anti-Balakas.
L’intervention de la France (décembre 2013-octobre 2016) et de la force de la Minusca (12.500 Casques bleus) ont ramené le calme dans la capitale mais la violence des groupes armés a redoublé ces dernières semaines dans l’intérieur du pays.
Pays instable, la Centrafrique a connu depuis son indépendance en 1960 plusieurs coups d’Etats, comme celui qui avait conduit au pouvoir François Bozizé en mars 2003 en renversant Ange-Félix Patassé.
Dans un rapport publié mardi, l’ONU documente également les violations commises “par des forces de défense internationales et étrangères”, selon ses auteurs.
620 “incidents” sont détaillés dans ce rapport: “villages entiers brûlés dans le cadre de campagnes de représailles; des récits de viols collectifs de femmes et de filles parfois âgées d’à peine cinq ans; des exécutions extrajudiciaires; des décès suite à des cas de torture ou de mauvais traitements dans des centres de détention”.
Le document cite également des “violences graves contre les personnes en raison de leur religion, leur appartenance ethnique ou leur supposée affiliation à des groupes armés; le recrutement de milliers d’enfants par des groupes armés; et des attaques contre des acteurs humanitaires et des casques bleus”.
La publication de ce rapport coincide avec l’installation ces jours-ci de la CPS à Bangui pour instruire et juger les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis en Centrafrique depuis 2003.
Un procureur spécial a été nommé, de même que quatre juges d’instruction (deux Centrafricains, une Française, un Burkinabè), un procureur spécial adjoint, un substitut du procureur et un juge à la chambre d’instruction.
“Nous savons que la publication de ce rapport (de l’ONU) inquiète certaines personnes”, a déclaré Andrew Gilmour, sous-secrétaire général aux droits de l’homme des Nations unies, cité dans un communiqué de l’ONU.
“Nous parlons, a-t-il dit, de ceux qui ont commis certaines des violations les plus abominables (…) Naturellement, ils craignent que la justice les rattrape”.
Fruit d’un travail conjoint du Bureau des droits de l’homme et de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ce rapport recommande à la CPS “d’identifier des axes prioritaires d’enquête” pour déterminer “les crimes les plus graves”, notamment les violences sexuelles.
La Centrafrique a basculé dans l’anarchie en 2013 avec le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des anti-Balakas.
L’intervention de la France (décembre 2013-octobre 2016) et de la force de la Minusca (12.500 Casques bleus) ont ramené le calme dans la capitale mais la violence des groupes armés a redoublé ces dernières semaines dans l’intérieur du pays.
Pays instable, la Centrafrique a connu depuis son indépendance en 1960 plusieurs coups d’Etats, comme celui qui avait conduit au pouvoir François Bozizé en mars 2003 en renversant Ange-Félix Patassé.