Brazzaville, 1 sept 2017 (AFP)

Déjà large vainqueur des élections législatives il y a un mois, le parti du président congolais Denis Sassou Nguesso a sans surprise remporté haut la main les élections sénatoriales, selon les résultats officiels publiés vendredi.
Le Parti congolais du travail (PCT) a obtenu 44 élus sur 66 sièges en jeu lors de ce scrutin au suffrage indirect, selon les résultats annoncés par le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou à la télévision d’Etat.
Le PCT a réalisé un carton plein dans tous les départements du centre et du nord du pays, considérés comme le fief électoral du président réélu en 2016 et qui cumule près de 33 ans au pouvoir.
Les grands électeurs (1.100 conseillers municipaux et départemetaux) ont voté dans onze des douze départements du Congo, pays d’environ quatre millions d’habitants.
Le vote n’a pu être organisé dans le Pool (sud) en raison de la situation d’insécurité due aux violences qui y ont éclaté après la présidentielle contestée de 2016.
Le mandat de six sénateurs du Pool a été prolongé par la Cour constitutionnelle jusqu’à la tenue des élections partielles dont la date reste à déterminer, d’après M. Mboulou.
Le Sénat congolais compte 72 sièges.
Au nombre des élus du parti au pouvoir figure Pierre Ngolo, 63 ans, son secrétaire général depuis 2011.
Les indépendants, tous ou presque proches du PCT, viennent loin derrière avec 11 sièges. D’autres alliés se partagent le reste des sièges.
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d’opposition) n’a obtenu que deux sièges, contre quatre dans le Sénat sortant où le PCT en comptait 68 élus.
Depuis 2008 le Sénat est dirigé par André Obami Itou, 77 ans, un fidèle parmi les fidèles du président Denis Sassou Nguesso.