Abidjan, 19 oct 2017 (AFP)

Une épidémie de peste porcine s’est déclarée dans le nord de la Côte d’Ivoire, a annoncé jeudi le gouvernement qui a décidé d’interdire la consommation de cette viande dans la zone affectée.
« La peste porcine africaine (PAA) est une maladie redoutable, inscrite sur la liste des maladies animales prioritaires à surveiller en Côte d’Ivoire », souligne un communiqué du ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques, transmis à l’AFP.
Début septembre, « des mortalités de porcs ont été constatées dans des élevages de Ferkessédougou » (nord), zone proche du Burkina Faso voisin.
« Si elle ne constitue pas une menace pour la santé de l’homme, la peste porcine africaine est une maladie dont la mortalité est souvent proche de 100% car il n’y a pas de vaccin, ni de médicaments pour la prévention ou le traitement », indique le texte qui ne donne pas de précision sur le nombre d’animaux atteints.
Le gouvernement a décidé d’interdire « les mouvements (…) la commercialisation du porc dans cette zone affectée en vue d’éradiquer le virus et empêcher son introduction dans les autres régions ».
« L’abattage des animaux, la destruction des carcasses infectées et la désinfection des porcheries » constituent des mesures supplémentaires pour faire face à la maladie, selon le communiqué.
En 2015, les autorités ivoiriennes avaient abattu 3.000 porcs dans la ville portuaire de San Pedro (300 km à l’ouest d’Abidjan), où avait été détecté un foyer de peste porcine qui avait tué 1.750 cochons.
La Côte d’Ivoire avait enregistré en 1996 sa première épizootie de peste porcine, qui avait tué plus de 100.000 porcs et nécessité un investissement de 1,8 milliard de francs CFA (environ 2,7 millions d’euros) pour résoudre le problème.