Le Caire, 4 mai 2017 (AFP)

La cour de cassation égyptienne a annulé jeudi des peines de mort prononcées à l’encontre de 25 personnes condamnées en première instance pour leur participation à des heurts entre tribus ayant fait 28 morts en 2014, a indiqué un responsable judiciaire.
Seule l’intervention de l’armée avait permis en avril 2014 de faire cesser les affrontements sanglants entre les Bani Hilal et les Daboudiya, deux clans qui se querellent depuis plusieurs années dans la province méridionale d’Assouan.
En juin 2016, un tribunal de première instance avait prononcé 25 peines de mort pour ces affrontements meurtriers, ainsi que 21 peines de prison à vie. Une centaine d’autres accusés avaient été acquittés.
Jeudi, la cour de cassation, qui étudie uniquement les appels interjetés par les condamnés se trouvant derrière les barreaux, a annulé les 25 peines de morts, ainsi que 18 peines de prison à vie, ordonnant un nouveau procès, selon un responsable du tribunal.
La cour a également refusé l’appel interjeté par le parquet concernant l’acquittement en juin 2016 de 25 personnes.
Les vendettas entre tribus, clans et familles sont monnaie courante dans le sud de l’Egypte, rural et pauvre, mais elles ont rarement été aussi violentes que celles des 4 et 5 avril 2014, selon la police.
Après qu’un camp eut accusé un homme du clan rival d’avoir fait des avances à une femme, une réunion de conciliation avait dégénéré en échanges de coups de feu qui s’étaient soldés par trois morts dans les rangs de la tribu des Bani Hilal.
Le lendemain, des hommes de cette tribu avaient voulu se venger et des heurts avaient éclaté avec les Daboudiya, faisant 25 morts et une cinquantaine de blessés dans les deux camps, avant que la police et l’armée ne s’interposent.