Tripoli, 21 mai 2017 (AFP)

Le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a appelé dimanche à Tripoli à la libération des demandeurs d’asile et des réfugiés détenus dans les centres de rétention pour migrants en Libye.
« J’espère tout d’abord que les demandeurs d’asile et les réfugiés quittent ces centres de détention », a déclaré M. Grandi à des journalistes au terme d’une visite dans un centre de rétention dans la capitale libyenne.
Le chef du HCR a indiqué qu’il comprenait les inquiétudes des autorités libyennes en matière de sécurité. Mais selon lui, « d’autres solutions » devraient être trouvées pour les migrants venant de pays en conflit comme les Syriens ou les Somaliens.
Interceptés ou sauvés en Méditerranée lors de leur traversée vers l’Europe, des milliers de migrants sont détenus dans une quarantaine de centres de détention en Libye dans des conditions très difficiles.
Dans un communiqué publié dimanche à Genève, le HCR a assuré avoir obtenu la libération de plus de 800 réfugiés vulnérables et demandeurs d’asile durant les dix-huit derniers mois.
Cité par le texte, M. Grandi s’est dit « choqué par les conditions difficiles dans lesquelles les réfugiés et les migrants sont détenus ».
« Les enfants, les femmes et les hommes qui ont déjà beaucoup souffert ne devraient pas avoir à supporter de telles difficultés », a-t-il ajouté.
M. Grandi a promis de renforcer la présence de son organisation en Libye si les conditions de sécurité le permettent, pour fournir de l’assistance aussi à des centaines de milliers de déplacés libyens affectés par les conflits qui déchirent le pays depuis le déclenchement de la révolution de 2011 contre le régime de Mouammar Kadhafi.