Goma (RD Congo), 12 juil 2017 (AFP)

Sept personnes ont été tuées dans des affrontements entre l’armée congolaise et une milice pour le contrôle de la localité d’Ishasha, frontalière de l’Ouganda, dans le territoire de Rutshuru dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de source militaire.
Des combats ont éclaté à l’aube dans la localité d’Ishasha, « le bilan provisoire est de cinq Maï-Maï tués et deux militaires des FARDC (Forces armées de la RDC) décédés des suites de leurs blessures », a déclaré à l’AFP le major Guillaume Ndjike, porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu.
« L’attaque des Maï-Maï Charles Kakule (identifiés par les noms de leur chef, NDLR) sur notre position à Ishasha a eu lieu vers 05h00 (03h00 GMT) mardi. Ils ont contrôlé la cité jusqu’à 11h00 (09h00 GMT) avant d’être repoussés par l’offensive des FARDC qui les ont délogés en fin de journée » mardi, a ajouté l’officier.
Des habitants de cette localité contactés par l’AFP ont confirmé cette version des faits, précisant que le calme était revenu et que des militaires des FARDC étaient visibles mercredi sur plusieurs routes d’Ishasha.
Ishasha est une localité du territoire de Rutshuru, située à 155 km au nord-est de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu.
En janvier, les autorités congolaises avaient accusé un autre groupe rebelle défait et cantonné en Ouganda, le Mouvement du 23 mars (M23), d’avoir occupé brièvement Ishasha. Mais les autorités ougandaises avaient rejeté cette accusation affirmant que les rebelles n’avaient jamais quitté leur lieu de cantonnement.
La façade orientale de la RDC, particulièrement les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est déchirée par des conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers depuis plus de vingt ans.
Depuis fin mai, plusieurs groupes armés Maï-Maï présents dans l’Est congolais sont accusés de multiplier des attaques meurtrières contre des positions de l’armée.