Washington, 1 nov 2017 (AFP)

Le Fonds monétaire international (FMI) pourrait débloquer avant la fin de l’année une seconde tranche de prêt de près de 100 millions de dollars en faveur du Gabon dans le cadre d’un prêt triennal consenti en juin.
Les services du FMI étaient en visite au Gabon du 24 octobre au 1er novembre pour évaluer la situation économique du pays pétrolier frappé par une crise économique.
“L’équipe du FMI a conclu un accord avec les autorités gabonaises sur les politiques économiques nécessaires pour achever la première revue du MEDC (mécanisme élargi de crédits)”, qui “permettrait de procéder à un deuxième décaissement (…) d’environ 98,8 millions de dollars”, a déclaré mercredi Alex Segura-Ubiergo, responsable de la mission dans un communiqué.
Il a précisé que le Conseil d’administration du FMI devrait examiner le rapport à la mi-décembre et décider alors de débloquer les fonds.
En juin, le FMI avait annoncé avoir approuvé en faveur du Gabon un prêt sur trois ans de 642 millions de dollars au titre de son mécanisme élargi de crédits (MEDC), avec un premier décaissement immédiat de 98,8 millions de dollars pour soutenir “le programme de relance à moyen terme du Gabon”.
Riche principalement de son pétrole et de sa forêt, le Gabon traverse depuis 2015 une période économique difficile –aggravée par la baisse des prix du brut–, se traduisant par du chômage, des grèves, des entreprises qui tournent au ralenti ou mettent la clé sous la porte.
“Les perspectives économiques du Gabon à court terme restent difficiles: la croissance globale devrait être modeste en 2017, aux environs de 0,8%. Cependant, il semble que l’économie se stabilise”, a estimé M. Segura-Ubiergo.
Il a souligné que “le secteur pétrolier profite de la remontée des prix internationaux de l’énergie, et d’autres secteurs liés aux ressources naturelles (manganèse, bois et agroalimentaire) se développent rapidement”.
Selon le responsable du FMI, l’économie gabonaise reste néanmoins “très vulnérable”. “Les secteurs du commerce et des services restent faibles, et les dépôts bancaires et le crédit à l’économie ont continué de baisser”, a-t-il souligné.
Le FMI exhorte enfin les autorités à s’attaquer à la faiblesse des recettes non pétrolières et aux tensions liées à la masse salariale du secteur public, qui, selon lui, “constituent des sources de risques budgétaires”.