Libreville, 25 juil 2017 (AFP)

Une dizaine de personnes ont été blessées mardi à Libreville lorsque la police a dispersé un rassemblement organisé à l’occasion du retour au Gabon de Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les blessés ont été soignés dans un centre improvisé au QG de Jean Ping où l’opposant a prononcé un discours devant des milliers de sympathisants à son retour d’une tournée en Europe.
« Pour deux d’entre eux, c’est des plaies profondes. On a dû aller en urgence acheter des médicaments, mais les blessés ont dû attendre deux heures avant d’être soignés car on n’avait pas d’anesthésiant ici », a expliqué à l’AFP un médecin bénévole présent sur place.
La police a dispersé les partisans de Jean Ping près de l’aéroport peu avant 17H00 (16H00 GMT). Les pro-Ping ont pu ensuite marcher dans les rues de la ville jusqu’au QG de leur leader.
Le ministère de l’Intérieur avait prévenu qu’il n’avait reçu aucune demande de manifester.
« Pas loin de l’aéroport (où devait atterrir Jean Ping), des hommes cagoulés nous ont chargé. Ils étaient armés et en civil. J’étais au milieu de la route, j’ai sauté sur le côté car ils tiraient des bombes lacrymogènes. D’un coup je n’ai plus senti ma jambe, mais j’ai continué à courir », raconte Jospin, 25 ans, l’un des blessés amenés au QG.
M. Ping est rentré d’un déplacement en Europe où il a donné plusieurs entretiens à des journaux affirmant qu’il était le « président élu » et qu’Ali Bongo Ondimba allait quitter le pouvoir.
L’opposant conteste depuis dix mois la réélection du président Bongo, qui a été confirmée le 23 septembre 2016 par la Cour constitutionnelle.