Malabo (Guinée équatoriale), 4 mai 2017 (AFP)

Une grève des taxis sans précédent paralyse les transports urbains en Guinée équatoriale, petit pays africain pétrolier gouverné d’une main de fer depuis 1979 par le président Teodoro Obiang où les conflits sociaux sont rares.
Les taxis, seul mode de transport collectif en l’absence d’un réseau public, ne circulent plus depuis mardi dans la capitale Malabo, a constaté jeudi un correspondant de l’AFP.
Les grévistes demandent au gouvernement « une baisse des prix » des documents administratifs que les autorités leur demandent pour exercer leur métier, ainsi que leur nombre.
La grève devait durer trois jours. Le ministre de l’Intérieur, Clemente Engonga Nguema Onguene, y a répondu mercredi en signant un arrêté interdisant la circulation de taxi sur tout le territoire national pendant 72h. Il a estimé que les chauffeurs de taxis devaient se procurer une « autorisation speciale de circulation » pour reprendre le service.
Le ministre de l’Intérieur a refusé toute discussion ou dialogue avec les chauffeurs de taxi en les qualifiant de « délinquants et criminels ». D’après lui, certains ont été arrêtés pour avoir cassé ou caillassé les voiture de leurs camarades non-grévistes.
Il s’agit d’une des premières grèves de cette ampleur en Guinée équatoriale où le président Obiang, réélu en avril 2016 avec plus de 90% des voix, se maintient au pouvoir depuis août 1979, un record en Afrique.