Bagdad, 9 juil 2017 (AFP)

La perte de Mossoul, dernier grand bastion urbain en Irak du groupe Etat islamique (EI), constitue le plus important revers des jihadistes depuis qu’ils ont pris le contrôle en 2014 de vastes régions en Irak et en Syrie, et de villes en Libye.
– Irak –
– TIKRIT: A majorité sunnite, la ville est reprise le 31 mars 2015 par les forces irakiennes, avec l’implication de milices chiites et de la coalition.
– RAMADI: Chef-lieu de la province d’Al-Anbar et ville sunnite à 100 km à l’ouest de Bagdad, Ramadi est reconquise le 9 février 2016, tandis que la localité voisine de Fallouja, première ville irakienne capturée par l’EI en janvier 2014, est reprise le 26 juin.
– QAYYARAH: Cette localité reprise en août 2016 par les forces irakiennes dispose d’une importante base aérienne qui sert de tremplin pour la reconquête de Mossoul, à 60 km au nord.
– MOSSOUL: Des dizaines de milliers de membres des forces gouvernementales soutenus par des frappes de la coalition internationale menée par Washington, ont mis neuf mois à chasser l’EI de la deuxième ville d’Irak. L’offensive a été lancée le 17 octobre 2016. La partie orientale, sur la rive gauche du Tigre, a été reprise en trois mois. L’attaque sur Mossoul-Ouest a été lancée le 19 février 2017. Retranchés, les jihadistes ont détruit l’emblématique mosquée al-Nouri et son minaret penché. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de Mossoul et la vieille ville a été en partie détruite par les combats. Le 9 juillet, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi annonce depuis Mossoul “libérée” la “victoire” contre l’EI.
– Syrie –
– KOBANE: Cette ville kurde à la frontière turque est devenue le premier symbole de la lutte contre l’EI, chassé le 26 janvier 2015 après plus de quatre mois de combats menés par les forces kurdes, avec le soutien des raids de la coalition internationale.
– PALMYRE: La ville antique de Palmyre (centre) est reprise le 2 mars 2017 par le régime et son allié russe à l’EI. Elle a changé de main plusieurs fois depuis le début du conflit en 2011: conquise en mai 2015 par l’EI, elle a été reprise par le régime en mars 2016 avant de retomber aux mains des jihadistes en décembre. Ils y ont détruit une partie des richesses archéologiques, classées au patrimoine mondial de l’humanité.
– MINBEJ: Les Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition arabo-kurde soutenue par Washington, s’emparent en août 2016 de cette ville du nord aux mains de l’EI depuis 2014.
– JARABLOUS: Le 24 août 2016, des rebelles appuyés par la Turquie reprennent cette ville à la frontière turco-syrienne.
– DABIQ: Proche de la frontière turque, Dabiq, perdue par l’EI en octobre 2016, avait une portée symbolique pour les jihadistes car, selon une prophétie de l’islam, l’armée des musulmans doit y triompher face à des infidèles, qu’ils assimilaient à la coalition.
– PROVINCE D’ALEP: L’armée turque annonce le 24 février 2017 la prise d’Al-Bab, bastion de l’EI dans la province septentrionale d’Alep, après l’appui de rebelles syriens. Le 30 juin, l’EI se retire totalement de la province d’Alep.
– BATAILLE DE RAQA: Le 5 novembre 2016, les FDS lancent l’offensive contre la “capitale” de l’EI en Syrie. Le 10 mai 2017, elles s’emparent de la ville de Tabqa et de son barrage, verrou en direction de Raqa, où elles entrent le 6 juin. Le 26 juin, les FDS se sont emparées d’un quart de la ville. Le 29 juin, elles coupent la dernière route que l’EI pouvait utiliser pour se retirer de Raqa. Le 2 juillet, les FDS pénètrent pour la première fois dans Raqa par le sud, en traversant l’Euphrate. Le 4 juillet, elles effectuent une percée majeure en entrant dans la zone la plus fortifiée de la ville.
– DEIR EZZOR: Le 23 juin, l’armée, avec des combattants iraniens, libanais et irakiens, et un important appui russe, pénètre pour la première fois depuis 2014 dans la province orientale de Deir Ezzor, contrôlée presque entièrement par l’EI.
– Libye –
– SYRTE: Le chef du gouvernement d’union nationale a annoncé le 17 décembre 2016 la “libération” de Syrte, tout en affirmant que la guerre contre le terrorisme en Libye n’était “pas finie”. La ville avait été prise en juin 2015 par l’EI.