Nairobi, 17 nov 2017 (AFP)
Des milliers de personnes ont accueilli vendredi à Nairobi le leader de l’opposition kényane, Raila Odinga, de retour d’un voyage aux Etats-Unis, avant d’être violemment dispersés par la police, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La coalition d’opposition Nasa avait appelé ses partisans à se mobiliser en masse pour saluer le retour au pays de M. Odinga, qui a passé 10 jours aux Etats-Unis pour tenter d’y rallier des soutiens, tout en dénonçant la passivité des Occidentaux à l’égard du processus électoral.
Nasa tente de mobiliser la population pour obtenir l’annulation de l’élection présidentielle du 26 octobre, qu’elle avait boycottée et qui a été remportée par le président sortant Uhuru Kenyatta, avec 98% des voix. Elle exige l’organisation d’une nouvelle élection.
L’opposition avait annoncé la formation d’un mouvement “de résistance” après la réélection de M. Kenyatta le 30 octobre. La manifestation de vendredi est sa première démonstration de force depuis lors, même si elle est loin d’avoir réuni le million de personnes qu’elle avait promis.
Défiant les autorités qui avaient interdit toute manifestation, les partisans de Nasa se sont d’abord rassemblés aux abords de l’aéroport international Jomo Kenyatta, pour y fêter le retour de M. Odinga, aux cris de “Baba, Baba, Baba”, “papa” en swahili, son surnom.
La foule, en majorité composée de jeunes gens, a ensuite commencé à suivre le convoi de voitures du chef de l’opposition, qui entendait tenir un rassemblement dans un parc du centre-ville.
Mais très vite la police est intervenue pour les disperser, usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau, et tirant même en l’air.
L’opposition avait obtenu le 1er septembre l’invalidation pour “irrégularités” par la Cour suprême du scrutin présidentiel du 8 août, déjà remporté par M. Kenyatta.
Mais elle n’avait pas vraiment réussi à capitaliser sur cette victoire et a finalement décidé de boycotter le scrutin du 26 octobre, organisé après l’annulation du premier.
Elle avait justifié ce boycott en estimant que les réformes qu’elle avait réclamées au sein de la Commission électorale (IEBC), pointée du doigt par la Cour suprême pour les défaillances de la première élection, n’avaient pas été menées à bien.
Ses partisans avaient empêché la tenue du scrutin dans quatre comtés de l’ouest (Homa Bay, Kisumu, Migori et Siaya) – sur les 47 que compte le pays -, en bloquant les bureaux de vote. Le boycott avait débouché sur une faible participation (38%), qui a terni la victoire de M. Kenyatta.
La Cour suprême doit se prononcer lundi sur deux recours déposés par un homme politique et par des membres de la société civile, qui visent à obtenir l’invalidation de cette seconde élection.
Si la plus haute juridiction du pays va dans leur sens, une troisième élection devra être organisée dans les 60 jours. Sinon, M. Kenyatta sera investi le 28 novembre.
La coalition d’opposition Nasa avait appelé ses partisans à se mobiliser en masse pour saluer le retour au pays de M. Odinga, qui a passé 10 jours aux Etats-Unis pour tenter d’y rallier des soutiens, tout en dénonçant la passivité des Occidentaux à l’égard du processus électoral.
Nasa tente de mobiliser la population pour obtenir l’annulation de l’élection présidentielle du 26 octobre, qu’elle avait boycottée et qui a été remportée par le président sortant Uhuru Kenyatta, avec 98% des voix. Elle exige l’organisation d’une nouvelle élection.
L’opposition avait annoncé la formation d’un mouvement “de résistance” après la réélection de M. Kenyatta le 30 octobre. La manifestation de vendredi est sa première démonstration de force depuis lors, même si elle est loin d’avoir réuni le million de personnes qu’elle avait promis.
Défiant les autorités qui avaient interdit toute manifestation, les partisans de Nasa se sont d’abord rassemblés aux abords de l’aéroport international Jomo Kenyatta, pour y fêter le retour de M. Odinga, aux cris de “Baba, Baba, Baba”, “papa” en swahili, son surnom.
La foule, en majorité composée de jeunes gens, a ensuite commencé à suivre le convoi de voitures du chef de l’opposition, qui entendait tenir un rassemblement dans un parc du centre-ville.
Mais très vite la police est intervenue pour les disperser, usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau, et tirant même en l’air.
L’opposition avait obtenu le 1er septembre l’invalidation pour “irrégularités” par la Cour suprême du scrutin présidentiel du 8 août, déjà remporté par M. Kenyatta.
Mais elle n’avait pas vraiment réussi à capitaliser sur cette victoire et a finalement décidé de boycotter le scrutin du 26 octobre, organisé après l’annulation du premier.
Elle avait justifié ce boycott en estimant que les réformes qu’elle avait réclamées au sein de la Commission électorale (IEBC), pointée du doigt par la Cour suprême pour les défaillances de la première élection, n’avaient pas été menées à bien.
Ses partisans avaient empêché la tenue du scrutin dans quatre comtés de l’ouest (Homa Bay, Kisumu, Migori et Siaya) – sur les 47 que compte le pays -, en bloquant les bureaux de vote. Le boycott avait débouché sur une faible participation (38%), qui a terni la victoire de M. Kenyatta.
La Cour suprême doit se prononcer lundi sur deux recours déposés par un homme politique et par des membres de la société civile, qui visent à obtenir l’invalidation de cette seconde élection.
Si la plus haute juridiction du pays va dans leur sens, une troisième élection devra être organisée dans les 60 jours. Sinon, M. Kenyatta sera investi le 28 novembre.