Kinshasa, 10 avr 2017 (AFP)
Kinshasa était transformée en ville fantôme lundi matin alors que le parti historique d’opposition a appelé à manifester dans toutes les villes congolaises contre le président Joseph Kabila, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Vers 08h00 (07h00 GMT), les rues de la bouillonnante capitale de la République démocratique du Congo habituée aux violences à caractère politique étaient quasi-désertes et les commerces tardaient à ouvrir.
La circulation était presque inexistante dans de nombreux quartiers. Quelques rares bus publics roulaient, bondés, tandis que des files d’attente se formaient à plusieurs arrêts en l’absence de transports en commun privé.
A l’échelle de la ville, la présence policière et militaire était peu visible, mais une trentaine de policiers militaires et autant de policiers antiémeute étaient déployés au rond-point Ngaba, dans le sud, près de l’Unikin, l’Université de Kinshasa.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé en février à l’âge 84 ans, a appelé la population à manifester lundi dans toutes les villes du Congo contre le président Kabila.
Félix Tshisekedi, fils d’Étienne qui briguait ouvertement le poste de Premier ministre, a accusé dimanche M. Kabila d’être « le principal obstacle au processus démocratique » après que le chef de l’État eut annoncé vendredi la nomination à la tête du gouvernement de Bruno Tshibala, dissident de l’UDPS.
Plutôt que de rester en RDC pour manifester, M. Tshisekedi s’est envolé dimanche après-midi pour Addis Abeba. La police a annoncé dimanche soir que toute marche à caractère politique était interdite ce lundi sur l’ensemble du pays et que « tout attroupement de plus de dix personnes [serait] dispersé ».
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection de M. Kabila en 2011 lors d’une présidentielle entachée de fraudes massives. Les tensions sont encore montées avec son maintien au pouvoir après le 20 décembre, date à laquelle a expiré son deuxième et dernier mandat constitutionnel, dans un climat de violences généralisées ayant fait des dizaines de morts dans le pays.
Sous l’égide de l’Église catholique, opposition et majorité ont signé le 31 décembre un accord prévoyant le maintien au pouvoir de M. Kabila jusqu’à l’entrée en fonctions d’un successeur devant être élu en 2017 en échange de la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition.
Après des mois de tergiversations sur le partage des postes entre les signataires de l’accord, M. Kabila, qui n’a pas signé l’accord de la Saint-Sylvestre, a nommé M. Tshibala, ce que l’UDPS a qualifié samedi de « récompense à la trahison ».
Vers 08h00 (07h00 GMT), les rues de la bouillonnante capitale de la République démocratique du Congo habituée aux violences à caractère politique étaient quasi-désertes et les commerces tardaient à ouvrir.
La circulation était presque inexistante dans de nombreux quartiers. Quelques rares bus publics roulaient, bondés, tandis que des files d’attente se formaient à plusieurs arrêts en l’absence de transports en commun privé.
A l’échelle de la ville, la présence policière et militaire était peu visible, mais une trentaine de policiers militaires et autant de policiers antiémeute étaient déployés au rond-point Ngaba, dans le sud, près de l’Unikin, l’Université de Kinshasa.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé en février à l’âge 84 ans, a appelé la population à manifester lundi dans toutes les villes du Congo contre le président Kabila.
Félix Tshisekedi, fils d’Étienne qui briguait ouvertement le poste de Premier ministre, a accusé dimanche M. Kabila d’être « le principal obstacle au processus démocratique » après que le chef de l’État eut annoncé vendredi la nomination à la tête du gouvernement de Bruno Tshibala, dissident de l’UDPS.
Plutôt que de rester en RDC pour manifester, M. Tshisekedi s’est envolé dimanche après-midi pour Addis Abeba. La police a annoncé dimanche soir que toute marche à caractère politique était interdite ce lundi sur l’ensemble du pays et que « tout attroupement de plus de dix personnes [serait] dispersé ».
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection de M. Kabila en 2011 lors d’une présidentielle entachée de fraudes massives. Les tensions sont encore montées avec son maintien au pouvoir après le 20 décembre, date à laquelle a expiré son deuxième et dernier mandat constitutionnel, dans un climat de violences généralisées ayant fait des dizaines de morts dans le pays.
Sous l’égide de l’Église catholique, opposition et majorité ont signé le 31 décembre un accord prévoyant le maintien au pouvoir de M. Kabila jusqu’à l’entrée en fonctions d’un successeur devant être élu en 2017 en échange de la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition.
Après des mois de tergiversations sur le partage des postes entre les signataires de l’accord, M. Kabila, qui n’a pas signé l’accord de la Saint-Sylvestre, a nommé M. Tshibala, ce que l’UDPS a qualifié samedi de « récompense à la trahison ».