Bamako, 1 août 2017 (AFP)
La ministre française des Armées, Florence Parly, et son homologue allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, ont affirmé mardi à Bamako l’engagement de leurs deux pays à élargir le soutien à la création d’une force anti-jihadiste du G5 Sahel.
La ministre française a achevé mardi au Mali une tournée entamée au Tchad, en passant par le Niger, pour une visite avec son homologue allemande de trois des pays du G5 Sahel, qui comprend également le Burkina Faso et la Mauritanie.
Les deux ministres européennes ont été reçues par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et ont eu des entretiens tripartites avec le ministre malien de la Défense Tiéna Coulibaly.
Au cours de leurs entretiens avec M. Keïta, « il a surtout été question de marquer l’appui en équipement et en formation à la force du G5, de mobiliser les partenaires européens et internationaux en soutien à l’initiative du couple franco-allemand dans le cadre du G5 Sahel », a déclaré à l’AFP une source à la présidence malienne.
Ces échanges ont porté essentiellement sur les « progrès très substantiels » réalisés depuis le sommet extraordinaire du G5 Sahel le 2 juillet à Bamako, en présence du président français Emmanuel Macron, a déclaré de son côté Mme Parly à la presse.
« Nous avons pu vérifier que les engagements qui avaient été pris, en termes de calendrier notamment, seraient bien tenus, en particulier la mise en place d’un PC de commandement à Sévaré (centre du Mali) qui devra être prêt pour la fin du mois d’août », a-t-elle souligné.
Le 2 juillet, les chefs d’État du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron avaient acté la constitution de cette force conjointe G5 Sahel et débloqué des fonds pour qu’elle soit pleinement opérationnelle en octobre.
L’Union européenne a déjà promis 50 millions d’euros, auxquels doivent s’ajouter 50 millions de contributions des Etats membres, mais le G5 a estimé les besoins de fonctionnement de cette force à 423 millions. Une conférence des donateurs est prévue fin septembre à Berlin, a indiqué lundi la ministre française.
– ‘Autres pays européens’ –
« Cette initiative franco-allemande va se renforcer et faire en sorte que d’autres pays européens nous rejoignent dans notre soutien au G5 Sahel », a déclaré la ministre allemande, qui a également rencontré le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.
La visite de Mme von der Leyen intervient six jours après la mort de deux Casques bleus allemands dans un accident d’hélicoptère lors d’une mission d’observation des combats dans le nord du Mali entre groupes armés pourtant signataires de l’accord de paix de 2015.
Dans la matinée, Mme Parly s’était rendue à Gao, principale ville du nord du Mali, pour rencontrer les soldats de l’opération française Barkhane qui combat les jihadistes au Sahel.
« Je sais que vous menez déjà régulièrement des opérations conjointes transfrontalières avec les forces armées des pays du G5, ces opérations préfigurent largement ce que sera demain la force conjointe du G5 Sahel », leur a-t-elle déclaré.
Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, le G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force conjointe, initialement lancé en novembre 2015.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l’application enregistre d’importants retards.
La ministre française a achevé mardi au Mali une tournée entamée au Tchad, en passant par le Niger, pour une visite avec son homologue allemande de trois des pays du G5 Sahel, qui comprend également le Burkina Faso et la Mauritanie.
Les deux ministres européennes ont été reçues par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et ont eu des entretiens tripartites avec le ministre malien de la Défense Tiéna Coulibaly.
Au cours de leurs entretiens avec M. Keïta, « il a surtout été question de marquer l’appui en équipement et en formation à la force du G5, de mobiliser les partenaires européens et internationaux en soutien à l’initiative du couple franco-allemand dans le cadre du G5 Sahel », a déclaré à l’AFP une source à la présidence malienne.
Ces échanges ont porté essentiellement sur les « progrès très substantiels » réalisés depuis le sommet extraordinaire du G5 Sahel le 2 juillet à Bamako, en présence du président français Emmanuel Macron, a déclaré de son côté Mme Parly à la presse.
« Nous avons pu vérifier que les engagements qui avaient été pris, en termes de calendrier notamment, seraient bien tenus, en particulier la mise en place d’un PC de commandement à Sévaré (centre du Mali) qui devra être prêt pour la fin du mois d’août », a-t-elle souligné.
Le 2 juillet, les chefs d’État du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron avaient acté la constitution de cette force conjointe G5 Sahel et débloqué des fonds pour qu’elle soit pleinement opérationnelle en octobre.
L’Union européenne a déjà promis 50 millions d’euros, auxquels doivent s’ajouter 50 millions de contributions des Etats membres, mais le G5 a estimé les besoins de fonctionnement de cette force à 423 millions. Une conférence des donateurs est prévue fin septembre à Berlin, a indiqué lundi la ministre française.
– ‘Autres pays européens’ –
« Cette initiative franco-allemande va se renforcer et faire en sorte que d’autres pays européens nous rejoignent dans notre soutien au G5 Sahel », a déclaré la ministre allemande, qui a également rencontré le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.
La visite de Mme von der Leyen intervient six jours après la mort de deux Casques bleus allemands dans un accident d’hélicoptère lors d’une mission d’observation des combats dans le nord du Mali entre groupes armés pourtant signataires de l’accord de paix de 2015.
Dans la matinée, Mme Parly s’était rendue à Gao, principale ville du nord du Mali, pour rencontrer les soldats de l’opération française Barkhane qui combat les jihadistes au Sahel.
« Je sais que vous menez déjà régulièrement des opérations conjointes transfrontalières avec les forces armées des pays du G5, ces opérations préfigurent largement ce que sera demain la force conjointe du G5 Sahel », leur a-t-elle déclaré.
Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, le G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force conjointe, initialement lancé en novembre 2015.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l’application enregistre d’importants retards.