Paris, 18 avr 2017 (AFP)

La cour d’appel de Paris a confirmé mardi la remise en liberté sous bracelet électronique du chanteur de pop marocain Saad Lamjarred, mis en examen en octobre dans une affaire de viol présumé à Paris, ont annoncé ses avocats à l’AFP.
Quelques jours après une première décision favorable, la cour d’appel a confirmé l’ordonnance de mise en liberté des juges d’instruction et les obligations de son contrôle judiciaire, ont indiqué ses avocats Eric Dupond-Moretti et Jean-Marc Fedida à l’issue du délibéré devant la chambre de l’instruction.
Saad Lamjarred, 32 ans, est soumis à un contrôle judiciaire qui prévoit son assignation à résidence avec bracelet électronique et l’interdiction de sortie du territoire français.
“C’est une décision souveraine prise par des magistrats expérimentés dans un dossier où les éléments s’éclaircissent de jour en jour dans le sens de la défense”, ont commenté auprès de l’AFP les avocats de Saad Lamjarred qui était présent lors du délibéré. La star marocaine conteste les accusations de viol.
Le parquet de Paris avait fait appel de l’ordonnance des juges d’instruction – qui faisait droit à une demande de remise en liberté du suspect – tout en formant un référé-détention pour suspendre immédiatement les effets de cette mesure.
Mais jeudi dernier, la chambre de l’instruction avait confirmé cette remise en liberté en attendant l’examen au fond mardi de l’appel du parquet.
Saad Lamjarred, dont les clips ont été visionnés des centaines de millions de fois sur internet, a été mis en examen le 28 octobre à Paris pour “viol aggravé” et “violences volontaires aggravées” et écroué, soupçonné d’avoir agressé deux jours plus tôt dans la capitale française une jeune femme de 20 ans.
A la veille du concert qu’il devait donner à Paris le 29 octobre, cette femme avait porté plainte affirmant avoir été agressée quelques heures plus tôt par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier, qui avait consommé de l’alcool et des stupéfiants au moment des faits présumés, selon une source proche de l’enquête.
Selon des sources concordantes, le chanteur a par ailleurs été mis en examen pour “viol” le 11 avril dans l’enquête ouverte après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été abusée et frappée par le chanteur à Casablanca en 2015.