Addis Abeba, 23 mai 2017 (AFP)
Premier Africain nommé, mardi, à la tête de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus espère y reproduire le succès qu’il a connu dans la réforme du système de santé de son pays.
Cet homme de 52 ans s’est engagé pendant sa campagne à réformer l’agence onusienne, très critiquée pour sa gestion de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, qui a fait plus de 11.000 morts, et dans le contexte d’une possible diminution de la contribution des Etats-Unis.
“Nous vivons dans un monde en mouvement et l’OMS doit être capable de s’y adapter”, avait-il dit en présentant son programme, évoquant ainsi les nouvelles menaces sanitaires engendrées par la mondialisation, le réchauffement climatique et le mode de vie sédentaire.
Spécialiste du paludisme, titulaire d’un doctorat de l’université de Notthingham, en Angleterre, Tedros Adhanom Ghebreyesus est devenu ministre de la Santé de l’Ethiopie en 2005, avant d’être ministre des Affaires étrangères (2012-2016).
Sous son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l’Afrique, se sont grandement améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l’accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé.
Ces initiatives ont contribué à réduire des deux tiers la mortalité infantile entre 1990 et 2015 et à une baisse de 75% des décès dus au paludisme sur la même période.
– “Une couverture santé universelle” –
Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait une campagne active sur les réseaux sociaux, après que l’OMS eut modifié ses règles pour rendre plus transparent le processus de désignation de son directeur général, élu par les 194 États membres.
Dans une interview publiée sur son site internet, il avait indiqué qu’il poursuivrait les réformes engagées par l’OMS après la crise d’Ebola, tout en essayant d’améliorer son mode de financement, pour lui permettre d’être plus réactive.
Sa priorité absolue est de “garantir une couverture santé universelle”, avait-il promis.
Tedros Adhanom Ghebreyesus est parvenu à esquiver une controverse de dernière minute, quand un conseiller de son rival britannique David Nabarro l’a accusé, dans un entretien avec le New York Times, d’avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé.
Selon le gouvernement éthiopien, ces trois épidémies mortelles (2006, 2009, 2011) n’étaient pas des épidémies de choléra, mais de diarrhée aqueuses aiguë, l’un des symptômes de la maladie.
La reconnaissance officielle de l’existence d’une épidémie de choléra aurait pu inciter les partenaires commerciaux de l’Ethiopie à bloquer ses produits d’exportations par peur d’une possible contamination et aussi nuire au tourisme éthiopien.
Une nouvelle épidémie de diarrhée aqueuse aiguë affectant 16.000 personnes dans la région de l’Ogaden (sud-est), majoritairement peuplée d’habitants d’ethnie somali, a été officiellement déclarée par l’Ethiopie en avril 2017.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a également été critiqué par des dissidents éthiopiens, qui l’accusent d’avoir été complice dans la répression par le gouvernement d’un mouvement de contestation dans les régions Oromo et Amhara, ayant officiellement coûté la vie à 669 personnes en 2016.
cs/fb/cyb/bds
Cet homme de 52 ans s’est engagé pendant sa campagne à réformer l’agence onusienne, très critiquée pour sa gestion de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014, qui a fait plus de 11.000 morts, et dans le contexte d’une possible diminution de la contribution des Etats-Unis.
“Nous vivons dans un monde en mouvement et l’OMS doit être capable de s’y adapter”, avait-il dit en présentant son programme, évoquant ainsi les nouvelles menaces sanitaires engendrées par la mondialisation, le réchauffement climatique et le mode de vie sédentaire.
Spécialiste du paludisme, titulaire d’un doctorat de l’université de Notthingham, en Angleterre, Tedros Adhanom Ghebreyesus est devenu ministre de la Santé de l’Ethiopie en 2005, avant d’être ministre des Affaires étrangères (2012-2016).
Sous son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l’Afrique, se sont grandement améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l’accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé.
Ces initiatives ont contribué à réduire des deux tiers la mortalité infantile entre 1990 et 2015 et à une baisse de 75% des décès dus au paludisme sur la même période.
– “Une couverture santé universelle” –
Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait une campagne active sur les réseaux sociaux, après que l’OMS eut modifié ses règles pour rendre plus transparent le processus de désignation de son directeur général, élu par les 194 États membres.
Dans une interview publiée sur son site internet, il avait indiqué qu’il poursuivrait les réformes engagées par l’OMS après la crise d’Ebola, tout en essayant d’améliorer son mode de financement, pour lui permettre d’être plus réactive.
Sa priorité absolue est de “garantir une couverture santé universelle”, avait-il promis.
Tedros Adhanom Ghebreyesus est parvenu à esquiver une controverse de dernière minute, quand un conseiller de son rival britannique David Nabarro l’a accusé, dans un entretien avec le New York Times, d’avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé.
Selon le gouvernement éthiopien, ces trois épidémies mortelles (2006, 2009, 2011) n’étaient pas des épidémies de choléra, mais de diarrhée aqueuses aiguë, l’un des symptômes de la maladie.
La reconnaissance officielle de l’existence d’une épidémie de choléra aurait pu inciter les partenaires commerciaux de l’Ethiopie à bloquer ses produits d’exportations par peur d’une possible contamination et aussi nuire au tourisme éthiopien.
Une nouvelle épidémie de diarrhée aqueuse aiguë affectant 16.000 personnes dans la région de l’Ogaden (sud-est), majoritairement peuplée d’habitants d’ethnie somali, a été officiellement déclarée par l’Ethiopie en avril 2017.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a également été critiqué par des dissidents éthiopiens, qui l’accusent d’avoir été complice dans la répression par le gouvernement d’un mouvement de contestation dans les régions Oromo et Amhara, ayant officiellement coûté la vie à 669 personnes en 2016.
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