Saint-Denis de la Réunion, 6 juil 2017 (AFP)
Le conflit se durcit encore à La Réunion autour du prix de la tonne de canne à sucre, la confédération générale des travailleurs de La Réunion (CGTR), principal syndicat de l’île ayant apporté, jeudi, son soutien aux planteurs de cannes face au groupe sucrier Tereos.
Ce soutien arrive alors que le nouveau préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin a appelé jeudi “au calme et à la responsabilité de chacun” dans un communiqué, “afin de prévenir tout incident et des troubles plus graves à l’ordre public”.
“Le blocage des routes et des sites liés à l’activité de la filière canne ne saurait devenir un moyen d’expression des revendications. L’heure est au travail et à la négociation au sein de l’interprofession” a ajouté le représentant de l’Etat. “Tout acte répréhensible est susceptible de faire l’objet de poursuites”, a-t-il souligné.
Soutenus par la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA), les planteurs réclament 6 euros d’augmentation du prix de la tonne de canne.
Longtemps bloqué sur une hausse de 49 centimes, Tereos a proposé jeudi matin une augmentation de 2,50 euros, après une première offre de 1,90 euro mercredi soir. Les planteurs ont refusé ces propositions.
Ils ont mené jeudi plusieurs actions dans les organismes et administrations liés à la filière canne-sucre. Ils ont invité les salariés de la Direction de l’Agriculture, de la Chambre d’agriculture et de commerces spécialisés dans la vente de matériaux et de produits agricoles à quitter leurs lieux de travail.
La menace d’une paralysie générale pèse sur l’économie de l’île, déjà impactée par les opérations escargots et les blocages de route menés depuis un mois et demi par les planteurs.
Mercredi, quatre syndicats de transporteurs routiers ont annoncé des actions si le conflit n’était pas résolu avant vendredi soir. “Comme nos camions ne peuvent plus travailler (en raison du blocage des routes par les planteurs, ndlr), nous allons venir les mettre en exposition devant la préfecture”, où des dizaines de tracteurs stationnent depuis neuf jours, a expliqué Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR locale (Fédération nationale des transporteurs routiers).
“Si les transporteurs routiers bloquent les routes, les chantiers seront paralysés, le port ne pourra plus fonctionner normalement, nous n’aurons pas d’autre choix que d’entrer à notre tour dans l’action et d’appeler tous les travailleurs de La Réunion à rejoindre le mouvement”, a commenté jeudi Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR Bâtiment et travaux publics.
Sa fédération et celle des Ports et docks sont les deux instances les plus puissantes de la CGTR.
Le dirigeant de la FDSEA Frédéric Vienne a annoncé jeudi après-midi que les tracteurs quitteront les abords de la préfecture vendredi soir, mais que si aucune aucune solution n’était trouvée, “des actions encore plus importantes seront menées dès lundi matin”.
Mardi les sept députés de La Réunion, toutes tendances politiques confondues, ont écrit aux ministres de l’Agriculture et des Outre-mer pour demander à être reçus “le plus rapidement possible”.
Ils ont souligné que” le climat de tension” actuel risquait “de porter préjudice à l’ensemble de la filière et aux 18.000 emplois qu’elle représente mais aussi de paralyser l’ensemble de la société réunionnaise”.
Le conseil départemental a annoncé mercredi qu’il porterait le taux d’aide à la replantation de 50 à 90 %, dans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).
Ce soutien arrive alors que le nouveau préfet de La Réunion Amaury de Saint-Quentin a appelé jeudi “au calme et à la responsabilité de chacun” dans un communiqué, “afin de prévenir tout incident et des troubles plus graves à l’ordre public”.
“Le blocage des routes et des sites liés à l’activité de la filière canne ne saurait devenir un moyen d’expression des revendications. L’heure est au travail et à la négociation au sein de l’interprofession” a ajouté le représentant de l’Etat. “Tout acte répréhensible est susceptible de faire l’objet de poursuites”, a-t-il souligné.
Soutenus par la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER), la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA), les planteurs réclament 6 euros d’augmentation du prix de la tonne de canne.
Longtemps bloqué sur une hausse de 49 centimes, Tereos a proposé jeudi matin une augmentation de 2,50 euros, après une première offre de 1,90 euro mercredi soir. Les planteurs ont refusé ces propositions.
Ils ont mené jeudi plusieurs actions dans les organismes et administrations liés à la filière canne-sucre. Ils ont invité les salariés de la Direction de l’Agriculture, de la Chambre d’agriculture et de commerces spécialisés dans la vente de matériaux et de produits agricoles à quitter leurs lieux de travail.
La menace d’une paralysie générale pèse sur l’économie de l’île, déjà impactée par les opérations escargots et les blocages de route menés depuis un mois et demi par les planteurs.
Mercredi, quatre syndicats de transporteurs routiers ont annoncé des actions si le conflit n’était pas résolu avant vendredi soir. “Comme nos camions ne peuvent plus travailler (en raison du blocage des routes par les planteurs, ndlr), nous allons venir les mettre en exposition devant la préfecture”, où des dizaines de tracteurs stationnent depuis neuf jours, a expliqué Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR locale (Fédération nationale des transporteurs routiers).
“Si les transporteurs routiers bloquent les routes, les chantiers seront paralysés, le port ne pourra plus fonctionner normalement, nous n’aurons pas d’autre choix que d’entrer à notre tour dans l’action et d’appeler tous les travailleurs de La Réunion à rejoindre le mouvement”, a commenté jeudi Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR Bâtiment et travaux publics.
Sa fédération et celle des Ports et docks sont les deux instances les plus puissantes de la CGTR.
Le dirigeant de la FDSEA Frédéric Vienne a annoncé jeudi après-midi que les tracteurs quitteront les abords de la préfecture vendredi soir, mais que si aucune aucune solution n’était trouvée, “des actions encore plus importantes seront menées dès lundi matin”.
Mardi les sept députés de La Réunion, toutes tendances politiques confondues, ont écrit aux ministres de l’Agriculture et des Outre-mer pour demander à être reçus “le plus rapidement possible”.
Ils ont souligné que” le climat de tension” actuel risquait “de porter préjudice à l’ensemble de la filière et aux 18.000 emplois qu’elle représente mais aussi de paralyser l’ensemble de la société réunionnaise”.
Le conseil départemental a annoncé mercredi qu’il porterait le taux d’aide à la replantation de 50 à 90 %, dans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).