Freetown, 11 mai 2017 (AFP)
La Sierra Leone a renoncé à vendre pour la première fois sur son sol un diamant de taille exceptionnelle après des enchères décevantes, et décidé de le commercialiser à Anvers, plaque tournante du marché mondial des pierres précieuses.
Cette vente à Freetown d’un diamant de 709 carats, la plus importante découverte en Sierra Leone depuis près d’un demi-siècle, devait marquer une rupture avec le trafic des “diamants du sang” pendant la guerre civile (1991-2002).
Mis au jour en mars dans la province diamantifère de Kono (est) par des employés d’une entreprise de prospection minière appartenant à un pasteur évangélique, Emmanuel Momoh, ce diamant serait entre le 10e et le 15e plus gros jamais trouvé dans le monde, selon des experts.
Les enchères à la Banque centrale, où la pierre a été placée par son propriétaire, avaient déjà été reportées le 5 avril en raison de la faiblesse des offres reçues.
La meilleure offre jeudi, de 7,7 millions de dollars (7 millions d’euros) a été faite par un citoyen britannique, Ziad al-Ahmadi, pour le compte de la société spécialisée RayDiam, installée à Anvers (Belgique).
Plusieurs autres entreprises du secteur ont également enchéri, de 2 millions à 5,2 millions de dollars (de plus de 1,8 million à près de 4,8 millions d’euros).
Mais aucune enchère n’ayant atteint l’estimation minimale fixée par le gouvernement – dont le montant n’a pas été communiqué – celui-ci a décidé de le commercialiser à Anvers, dans l’espoir d’obtenir un prix supérieur.
“Nous allons vendre le diamant en Belgique, à Anvers, pour obtenir le meilleur prix, dans les prochaines semaines”, a déclaré le directeur général de l’Agence nationale des Mines (NMA), Sahr Wonday.
– ‘Bénéficier au plus grand nombre’ –
Présent aux enchères avec sa femme et plusieurs de ses employés, le propriétaire Emmanuel Momoh s’est dit très déçu par les montants proposés.
“Je veux que mon diamant soit vendu à l’étranger afin d’en tirer le meilleur prix, pour que le plus grand nombre possible de personnes en bénéficient”, a déclaré le pasteur de la Deeper Life Church (Eglise de la vie profonde), vêtu d’une tunique blanche, indiquant en espérer “pas moins de 50 millions de dollars (près de 46 millions d’euros)”.
Le meilleur enchérisseur offrant, M. Ahmadi, a pour sa part affirmé douter que le prix du diamant puisse dépasser de beaucoup les 7 millions de dollars (près de 6,5 millions d’euros), en raison de sa couleur jaune pâle.
Le diamant avait été présenté en mars au chef de l’Etat, Ernest Bai Koroma, qui avait remercié les auteurs de cette découverte “de ne pas avoir vendu le diamant en contrebande hors du pays”, assurant que “le processus de commercialisation serait transparent, en faveur de la meilleure offre”.
Le propriétaire devra verser 4% du produit de la vente en taxes au gouvernement, sans compter d’éventuels impôts sur le revenu.
Le trafic de diamants, notamment à destination du Liberia voisin, a laissé des souvenirs douloureux en Sierra Leone.
La controverse autour des “diamants du sang”, ces pierres précieuses ayant servi à financer des conflits en Afrique, comme en Angola ou en Sierra Leone, a abouti au régime international de certification dit “de Kimberley”, entré en vigueur en 2003, qui fixe les conditions d’exportation des diamants pour ses 75 Etats membres.
L’ancien président libérien Charles Taylor a été reconnu coupable en 2012 par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de ce pays en fournissant armes, munitions et soutien logistique aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF), en échange de diamants.
Cette vente à Freetown d’un diamant de 709 carats, la plus importante découverte en Sierra Leone depuis près d’un demi-siècle, devait marquer une rupture avec le trafic des “diamants du sang” pendant la guerre civile (1991-2002).
Mis au jour en mars dans la province diamantifère de Kono (est) par des employés d’une entreprise de prospection minière appartenant à un pasteur évangélique, Emmanuel Momoh, ce diamant serait entre le 10e et le 15e plus gros jamais trouvé dans le monde, selon des experts.
Les enchères à la Banque centrale, où la pierre a été placée par son propriétaire, avaient déjà été reportées le 5 avril en raison de la faiblesse des offres reçues.
La meilleure offre jeudi, de 7,7 millions de dollars (7 millions d’euros) a été faite par un citoyen britannique, Ziad al-Ahmadi, pour le compte de la société spécialisée RayDiam, installée à Anvers (Belgique).
Plusieurs autres entreprises du secteur ont également enchéri, de 2 millions à 5,2 millions de dollars (de plus de 1,8 million à près de 4,8 millions d’euros).
Mais aucune enchère n’ayant atteint l’estimation minimale fixée par le gouvernement – dont le montant n’a pas été communiqué – celui-ci a décidé de le commercialiser à Anvers, dans l’espoir d’obtenir un prix supérieur.
“Nous allons vendre le diamant en Belgique, à Anvers, pour obtenir le meilleur prix, dans les prochaines semaines”, a déclaré le directeur général de l’Agence nationale des Mines (NMA), Sahr Wonday.
– ‘Bénéficier au plus grand nombre’ –
Présent aux enchères avec sa femme et plusieurs de ses employés, le propriétaire Emmanuel Momoh s’est dit très déçu par les montants proposés.
“Je veux que mon diamant soit vendu à l’étranger afin d’en tirer le meilleur prix, pour que le plus grand nombre possible de personnes en bénéficient”, a déclaré le pasteur de la Deeper Life Church (Eglise de la vie profonde), vêtu d’une tunique blanche, indiquant en espérer “pas moins de 50 millions de dollars (près de 46 millions d’euros)”.
Le meilleur enchérisseur offrant, M. Ahmadi, a pour sa part affirmé douter que le prix du diamant puisse dépasser de beaucoup les 7 millions de dollars (près de 6,5 millions d’euros), en raison de sa couleur jaune pâle.
Le diamant avait été présenté en mars au chef de l’Etat, Ernest Bai Koroma, qui avait remercié les auteurs de cette découverte “de ne pas avoir vendu le diamant en contrebande hors du pays”, assurant que “le processus de commercialisation serait transparent, en faveur de la meilleure offre”.
Le propriétaire devra verser 4% du produit de la vente en taxes au gouvernement, sans compter d’éventuels impôts sur le revenu.
Le trafic de diamants, notamment à destination du Liberia voisin, a laissé des souvenirs douloureux en Sierra Leone.
La controverse autour des “diamants du sang”, ces pierres précieuses ayant servi à financer des conflits en Afrique, comme en Angola ou en Sierra Leone, a abouti au régime international de certification dit “de Kimberley”, entré en vigueur en 2003, qui fixe les conditions d’exportation des diamants pour ses 75 Etats membres.
L’ancien président libérien Charles Taylor a été reconnu coupable en 2012 par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de ce pays en fournissant armes, munitions et soutien logistique aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF), en échange de diamants.