Le Caire, 23 mai 2017 (AFP)

Les fabuleuses collections du musée égyptien du Caire, amassées depuis son ouverture il y a plus d’un siècle, sont aujourd’hui à l’étroit dans les galeries, les salles d’exposition et les réserves pleines à craquer.
Plusieurs millénaires de civilisations antiques sont représentées au musée du Caire, soit 160.000 objets exposés, sans compter les quelque 50.000 pièces stockées dans les réserves.
Les objets conservés au musée du Caire “appartiennent à différentes périodes des civilisations égyptiennes, depuis l’époque préhistorique, jusqu’à la période gréco-romaine”, explique à l’AFP Sabah Abdel Razik Saddik, responsable du musée.
Le bâtiment actuel à la façade rose de style néoclassique, inauguré en 1902, est situé en plein centre du Caire, sur la place Tahrir. Aujourd’hui, il a atteint le maximum de ses capacités en termes d’espace disponible.
En 2002, les autorités égyptiennes ont annoncé la construction d’un nouveau musée qui devra abriter l’ensemble des collections et résoudre le problème du manque d’espace.
Mais sa construction ayant pris du retard, il doit être inauguré au moins partiellement en 2018.
Dans le musée, on trouve pèle-mêle des sarcophages, des momies, des armes, des outils, du mobilier funéraire, des statues royales colossales, des bustes, des statuettes, ou encore des peintures murales.
La pièce la plus célèbre du musée est le masque en or de Toutankhamon, le jeune pharaon de la 18e dynastie, exposé aux côtés des centaines d’objets inestimables retrouvés dans sa tombe, découverte en 1922.
On peut y voir aussi les statues des rois qui ont construit les trois pyramides du plateau de Gizeh: Khéops, Khéphren et Mykérinos.
Le musée possède également d’importantes pièces préhistoriques comme un squelette de 35.000 ans et un autre de 22.000 ans, ainsi que des outils de l’âge de la pierre datés de 7.000 ans avant Jésus Christ.
Le musée était l’une des principales attractions touristiques avant la révolution de 2011 qui a précipité la fin du régime d’Hosni Moubarak et ouvert sur une période d’instabilité politique qui a fait chuter la fréquentation touristique.
En 2011, à la faveur du chaos créé par la révolution, le musée a été partiellement pillé et certaines pièces ont été endommagées.