Le Caire, 8 sept 2017 (AFP)
Plusieurs usagers ont rapporté qu’ils ne pouvaient pas accéder vendredi matin au site internet de HRW, via au moins deux des fournisseurs de services internet (ISP) du pays, mais le site était encore accessible via un autre fournisseur.
Le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi, déjà accusé de museler la liberté d’expression et toute forme d’opposition, a renforcé son emprise sur les médias et les groupes de la société civile.
Outre celui de HRW, plusieurs sites internet sont inaccessibles en Egypte.
Au moins 429 sites ont ainsi été bloqués selon l’ONG égyptienne Association pour la liberté de pensée et d’expression.
HRW affirme que son site internet était inaccessible en Egypte depuis jeudi, un jour après la publication par l’ONG d’un rapport sur la torture dans ce pays.
“Les autorités égyptiennes insistent que les cas de torture sont des crimes isolés commis par de mauvais officiers agissant seuls, mais le rapport de HRW prouve le contraire”, souligne le directeur Moyen-Orient dans communiqué de l’ONG basée à New York.
“Plutôt que de s’attaquer aux pratiques abusives quotidiennes en Egypte, les autorités ont bloqué l’accès à un rapport accompagné de preuves sur ce que de nombreux Egyptiens et d’autres qui vivent dans ce pays savent déjà”, déplore Joe Stork.
Le ministère des Affaires étrangères égyptien a dénoncé un rapport “basé sur des témoignages non documentés” et a accusé le groupe de diffamation délibérée.