La Haye, 19 mai 2017 (AFP)
L’éducation doit être une priorité pour les millions d’enfants vivant en situation de guerre et de conflit, ont plaidé vendredi des personnalités, parmi lesquelles l’acteur américain Forest Whitaker, la veuve de Nelson Mandela et la mère de l’émir du Qatar.
Actuellement, seulement 2% des fonds humanitaires sont octroyés à ce secteur, alors que plus de 250 millions d’enfants dans le monde ne vont pas à l’école et un quart des enfants en âge d’être scolarisés vivent dans un pays en proie à un conflit, selon l’Unicef.
Après six ans de guerre en Syrie, la moitié des enfants syriens réfugiés au Liban et en Jordanie sont toujours déscolarisés, selon Kevin Watkins, directeur de l’organisation Save the Children Royaume-Uni.
“Vous anéantirez une génération entière de l’école primaire avant que la communauté internationale ne réagisse en matière d’éducation”, a-t-il déclaré à l’occasion d’un séminaire au Hague Institute for Global Justice, à La Haye.
“Il faut des plans universels d’action pour les enfants réfugiés”, a-t-il ajouté. “Aucun enfant réfugié ne devrait être déscolarisé plus d’un ou deux trimestres.”
Pour Graça Machel, veuve de Nelson Mandela, il faut “repenser la gestion du cadre humanitaire en situation de conflit et penser à l’éducation, aux professeurs, aux enfants”. “Nous nous concentrons sur la nourriture, la santé, l’eau…”, a souligné la présidente de la Fondation pour le développement des communautés (FDC). Mais “l’impact humain, y compris l’éducation, n’est pas une priorité des décideurs.”
Plongé depuis décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et 3,5 millions de déplacés, le Soudan du Sud connaît la plus grande proportion de déscolarisés, soit plus de la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire et au premier niveau de l’école secondaire.
“Nous devons considérer le manque d’éducation comme une situation d’urgence”, a indiqué Forest Whitaker, l’envoyé spécial de l’Unesco pour la paix et la réconciliation.
Fondatrice d’Education Above All (EAA), Cheikha Moza, mère de l’émir Tamim ben Hamad Al Thani du Qatar, a évoqué une “crise sans précédent de l’éducation” utilisée comme “instrument de guerre”.
Lors de conflits, les écoles sont transformées en base pour les milices et les enfants sont “enlevés dans leurs terrains de jeu, dans leurs classes, sur le chemin de l’école” pour être exploités comme enfants-soldats, espions, esclaves sexuels ou cuisiniers, a souligné la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda.
Pourtant, ils “pensent toujours qu’un jour, ils deviendront médecin ou ingénieur”, a remarqué M. Watkins. “Nous devons faire vivre cet espoir.”
Actuellement, seulement 2% des fonds humanitaires sont octroyés à ce secteur, alors que plus de 250 millions d’enfants dans le monde ne vont pas à l’école et un quart des enfants en âge d’être scolarisés vivent dans un pays en proie à un conflit, selon l’Unicef.
Après six ans de guerre en Syrie, la moitié des enfants syriens réfugiés au Liban et en Jordanie sont toujours déscolarisés, selon Kevin Watkins, directeur de l’organisation Save the Children Royaume-Uni.
“Vous anéantirez une génération entière de l’école primaire avant que la communauté internationale ne réagisse en matière d’éducation”, a-t-il déclaré à l’occasion d’un séminaire au Hague Institute for Global Justice, à La Haye.
“Il faut des plans universels d’action pour les enfants réfugiés”, a-t-il ajouté. “Aucun enfant réfugié ne devrait être déscolarisé plus d’un ou deux trimestres.”
Pour Graça Machel, veuve de Nelson Mandela, il faut “repenser la gestion du cadre humanitaire en situation de conflit et penser à l’éducation, aux professeurs, aux enfants”. “Nous nous concentrons sur la nourriture, la santé, l’eau…”, a souligné la présidente de la Fondation pour le développement des communautés (FDC). Mais “l’impact humain, y compris l’éducation, n’est pas une priorité des décideurs.”
Plongé depuis décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et 3,5 millions de déplacés, le Soudan du Sud connaît la plus grande proportion de déscolarisés, soit plus de la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire et au premier niveau de l’école secondaire.
“Nous devons considérer le manque d’éducation comme une situation d’urgence”, a indiqué Forest Whitaker, l’envoyé spécial de l’Unesco pour la paix et la réconciliation.
Fondatrice d’Education Above All (EAA), Cheikha Moza, mère de l’émir Tamim ben Hamad Al Thani du Qatar, a évoqué une “crise sans précédent de l’éducation” utilisée comme “instrument de guerre”.
Lors de conflits, les écoles sont transformées en base pour les milices et les enfants sont “enlevés dans leurs terrains de jeu, dans leurs classes, sur le chemin de l’école” pour être exploités comme enfants-soldats, espions, esclaves sexuels ou cuisiniers, a souligné la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda.
Pourtant, ils “pensent toujours qu’un jour, ils deviendront médecin ou ingénieur”, a remarqué M. Watkins. “Nous devons faire vivre cet espoir.”