Lagos, 19 sept 2017 (AFP)
Les affrontements entre éleveurs et agriculteurs au Nigeria, qui ont fait plus de victimes en 2016 que les attaques du groupe jihadiste Boko Haram, mettent en danger sa sécurité nationale, a averti mardi le centre d’analyse International Crisis Group (ICG).
Quelques 2.500 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers contraintes de fuir leurs foyers l’an passé, selon l’ICG, qui souligne que les violences se sont étendues des régions du nord et du centre vers le sud.
“Ces affrontements sont en train de devenir potentiellement aussi dangereux que l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est”, affirme ce groupe de réflexion dans un rapport sur le sujet publié mardi.
L’ICG propose l’adoption d’un certain nombre de mesures, dont la délimitation de zones de pâturage, la mise en place de programmes de règlement des conflits et l’amélioration de la sécurité en milieu rural.
Le conflit séculaire pour l’appropriation des terres entre bergers nomades et agriculteurs sédentaires a été renforcé par une lutte de plus en plus âpre pour les ressources, provoquée par la sécheresse et la désertification dans le nord du Nigeria et plus largement au Sahel, qui a obligé les éleveurs à migrer vers le sud.
Le vol de bétail, parfois destiné à rassembler des fonds pour Boko Haram et le grignotage des zones rurales par le développement des villes ont aussi contribué aux affrontements.
Le conflit puise ses racines dans des rivalités ethniques et pastorales ancestrales et une démographie galopante. L’ICG a aussi montré du doigt la “rhétorique incendiaire”, dans le sud majoritairement chrétien visant les éleveurs du Nord, principalement musulmans.
Des responsables du sud du pays ont aussi laissé entendre que le président Muhammadu Buhari n’était pas intervenu contre les éleveurs parce qu’il était un musulman d’origine peule venu du nord.
“Comme les insurrections de Boko Haram ou du delta du Niger, la crise opposant éleveurs et agriculteurs est une menace pour la sécurité nationale du Nigeria”, a insisté l’ICG, appelant à des actions “urgentes” de l’Etat fédéral nigérian et des Etats locaux.
“Ne pas parvenir à y répondre, fermement et efficacement, plongerait encore davantage le Nigeria dans un conflit de plus en plus meurtrier”, a prévenu le groupe de réflexion.
Quelques 2.500 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers contraintes de fuir leurs foyers l’an passé, selon l’ICG, qui souligne que les violences se sont étendues des régions du nord et du centre vers le sud.
“Ces affrontements sont en train de devenir potentiellement aussi dangereux que l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est”, affirme ce groupe de réflexion dans un rapport sur le sujet publié mardi.
L’ICG propose l’adoption d’un certain nombre de mesures, dont la délimitation de zones de pâturage, la mise en place de programmes de règlement des conflits et l’amélioration de la sécurité en milieu rural.
Le conflit séculaire pour l’appropriation des terres entre bergers nomades et agriculteurs sédentaires a été renforcé par une lutte de plus en plus âpre pour les ressources, provoquée par la sécheresse et la désertification dans le nord du Nigeria et plus largement au Sahel, qui a obligé les éleveurs à migrer vers le sud.
Le vol de bétail, parfois destiné à rassembler des fonds pour Boko Haram et le grignotage des zones rurales par le développement des villes ont aussi contribué aux affrontements.
Le conflit puise ses racines dans des rivalités ethniques et pastorales ancestrales et une démographie galopante. L’ICG a aussi montré du doigt la “rhétorique incendiaire”, dans le sud majoritairement chrétien visant les éleveurs du Nord, principalement musulmans.
Des responsables du sud du pays ont aussi laissé entendre que le président Muhammadu Buhari n’était pas intervenu contre les éleveurs parce qu’il était un musulman d’origine peule venu du nord.
“Comme les insurrections de Boko Haram ou du delta du Niger, la crise opposant éleveurs et agriculteurs est une menace pour la sécurité nationale du Nigeria”, a insisté l’ICG, appelant à des actions “urgentes” de l’Etat fédéral nigérian et des Etats locaux.
“Ne pas parvenir à y répondre, fermement et efficacement, plongerait encore davantage le Nigeria dans un conflit de plus en plus meurtrier”, a prévenu le groupe de réflexion.