Tripoli, 25 juil 2017 (AFP)
La France réunit mardi près de Paris les rivaux libyens Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar en espérant qu’il s’engagent à oeuvrer sortir ce pays du chaos. Les défis à relever sont immenses.
– Créer un Etat central fonctionnel
Depuis le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est profondément divisé. Les rivalités régionales et tribales sont profondes et diverses autorités et milices se disputent le pouvoir, s’opposant parfois dans des combats meurtriers.
Un gouvernement d’union nationale (GNA) est installé à Tripoli depuis mars 2016 avec Fayez al-Sarraj à sa tête. Soutenu par la communauté internationale, il peine toute fois à asseoir son autorité dans tout le pays et ne contrôle que quelques régions dans l’ouest.
A l’est, dans la Cyrénaïque, une autorité rivale règne sur de vastes pans de territoire. Le maréchal Khalifa Haftar, autoproclamé chef d’une force baptisée Armée nationale libyenne (ANL) en est l’homme fort.
Le sud du pays se sent lui le grand oublié des autorités qu’elles soient de l’est ou de l’ouest.
Un des défis pour mettre fin aux violences et à l’insécurité serait la mise en place d’institutions –gouvernement, armée, police– capables d’exercer leur autorité sur l’ensemble du pays.
– Unifier les forces rivales
Des centaines de milices aux allégeances mouvantes se disputent le pouvoir en Libye. Certaines sont liées aux autorités politiques rivales, d’autres se sont formées autour d’activités purement criminelles. Depuis 2011, aucune autorité libyenne n’a réussi à encadrer ces milices ou à intégrer leurs combattants dans une force nationale.
Les forces menées par Khalifa Haftar, soutenues par l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie, ont engrangé récemment un important succès contre les jihadistes dans la ville de Benghazi (est). Mais, les puissantes milices de Misrata, ville située à 200 kilomètres à l’est de Tripoli, se sont elles alliées au GNA lui permettant notamment de chasser les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de la ville côtière de Syrte.
La constitution d’une armée unifiée demeure un des défis les plus importants, notamment depuis que la Libye est devenue une plaque tournante de la contrebande d’armes mais surtout du trafic de migrants qui tentent depuis ses côtes la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
– Relancer l’économie
La Libye dispose des plus grandes réserves pétrolières d’Afrique, mais les multiples conflits qui ravagent le pays ont empêché la pleine exploitation de ces ressources. La fermeture de la majorité des champs et terminaux pétroliers depuis 2014 a coûté plus de 130 milliards de dollars (111 milliards d’euros) à la Libye.
Depuis la réouverture du port de Ras Lanouf en septembre 2016, les exportations de brut ont pu reprendre et la production a dépassé la barre des 760.000 barils par jour (bj), a annoncé en mai la compagnie nationale pétrolière NOC. Mais les autorités rivales se disputent également cette ressource cruciale et l’économie libyenne continue de rester moribonde. Le Produit intérieur brut libyen a diminué de 2,5% en 2016, selon la Banque mondiale et ne constituait plus que la moitié de sa valeur avant la révolution de 2011. Le chômage élevé notamment parmi les jeunes constitue une source d’inquiétude, relève l’institution.
– Améliorer la vie quotidienne des Libyens
La vie quotidienne des Libyens est devenue une épreuve avec des pénuries d’électricité, de carburant et d’eau quotidiennes, une crise des liquidités, une dévaluation sans précédent de la monnaie nationale, ainsi qu’une insécurité étouffante.
Les femmes ne sortent plus le soir, même accompagnées. Les car-jacking deviennent très courants, dans les quartiers résidentiels, même en plein jour. Les bijoutiers, même armés, ont vidé leurs vitrines de peur de se faire cambrioler.
Les sabotages d’installations électriques, les vols de câbles, la destruction des infrastructures et les menaces portées contre les techniciens se sont multiplié.
– Créer un Etat central fonctionnel
Depuis le renversement du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est profondément divisé. Les rivalités régionales et tribales sont profondes et diverses autorités et milices se disputent le pouvoir, s’opposant parfois dans des combats meurtriers.
Un gouvernement d’union nationale (GNA) est installé à Tripoli depuis mars 2016 avec Fayez al-Sarraj à sa tête. Soutenu par la communauté internationale, il peine toute fois à asseoir son autorité dans tout le pays et ne contrôle que quelques régions dans l’ouest.
A l’est, dans la Cyrénaïque, une autorité rivale règne sur de vastes pans de territoire. Le maréchal Khalifa Haftar, autoproclamé chef d’une force baptisée Armée nationale libyenne (ANL) en est l’homme fort.
Le sud du pays se sent lui le grand oublié des autorités qu’elles soient de l’est ou de l’ouest.
Un des défis pour mettre fin aux violences et à l’insécurité serait la mise en place d’institutions –gouvernement, armée, police– capables d’exercer leur autorité sur l’ensemble du pays.
– Unifier les forces rivales
Des centaines de milices aux allégeances mouvantes se disputent le pouvoir en Libye. Certaines sont liées aux autorités politiques rivales, d’autres se sont formées autour d’activités purement criminelles. Depuis 2011, aucune autorité libyenne n’a réussi à encadrer ces milices ou à intégrer leurs combattants dans une force nationale.
Les forces menées par Khalifa Haftar, soutenues par l’Egypte, les Emirats arabes unis et la Russie, ont engrangé récemment un important succès contre les jihadistes dans la ville de Benghazi (est). Mais, les puissantes milices de Misrata, ville située à 200 kilomètres à l’est de Tripoli, se sont elles alliées au GNA lui permettant notamment de chasser les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de la ville côtière de Syrte.
La constitution d’une armée unifiée demeure un des défis les plus importants, notamment depuis que la Libye est devenue une plaque tournante de la contrebande d’armes mais surtout du trafic de migrants qui tentent depuis ses côtes la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
– Relancer l’économie
La Libye dispose des plus grandes réserves pétrolières d’Afrique, mais les multiples conflits qui ravagent le pays ont empêché la pleine exploitation de ces ressources. La fermeture de la majorité des champs et terminaux pétroliers depuis 2014 a coûté plus de 130 milliards de dollars (111 milliards d’euros) à la Libye.
Depuis la réouverture du port de Ras Lanouf en septembre 2016, les exportations de brut ont pu reprendre et la production a dépassé la barre des 760.000 barils par jour (bj), a annoncé en mai la compagnie nationale pétrolière NOC. Mais les autorités rivales se disputent également cette ressource cruciale et l’économie libyenne continue de rester moribonde. Le Produit intérieur brut libyen a diminué de 2,5% en 2016, selon la Banque mondiale et ne constituait plus que la moitié de sa valeur avant la révolution de 2011. Le chômage élevé notamment parmi les jeunes constitue une source d’inquiétude, relève l’institution.
– Améliorer la vie quotidienne des Libyens
La vie quotidienne des Libyens est devenue une épreuve avec des pénuries d’électricité, de carburant et d’eau quotidiennes, une crise des liquidités, une dévaluation sans précédent de la monnaie nationale, ainsi qu’une insécurité étouffante.
Les femmes ne sortent plus le soir, même accompagnées. Les car-jacking deviennent très courants, dans les quartiers résidentiels, même en plein jour. Les bijoutiers, même armés, ont vidé leurs vitrines de peur de se faire cambrioler.
Les sabotages d’installations électriques, les vols de câbles, la destruction des infrastructures et les menaces portées contre les techniciens se sont multiplié.