Abou Dhabi (Emirats arabes unis), 3 mai 2017 (AFP)

Les Emirats arabes unis se sont dits « optimistes » sur une solution en Libye après la rencontre à Abou Dhabi des deux principaux protagonistes du conflit, et ont pressé l’ONU de nommer un nouvel émissaire pour ce pays.
Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU et l’Occident, et son rival, le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces armées des autorités parallèles basées dans l’est du pays, ont tenu leur rencontre à Abou Dhabi pour tenter de trouver un terrain d’entente sur un règlement de la crise.
La rencontre suscite de « l’optimisme quant à une solution politique » en Libye, a souligné le ministère des Affaires étrangères des Emirats dans un communiqué publié tard mardi par l’agence officielle WAM.
« C’est un pas important dans le processus politique du pays », a ajouté le ministère.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, un allié du maréchal Haftar tout comme les Emirats arabes unis, est attendu mercredi à Abou Dhabi mais il n’est pas clair si cette visite de deux jours est liée ou non aux pourparlers interlibyens.
Par ailleurs, les Emirats arabes unis ont souligné la nécessité de nommer un nouvel émissaire de l’ONU en Libye.
« L’ONU et son émissaire ont joué jusqu’ici un rôle significatif dans le processus politique », a affirmé le ministère.
« Pour garder un rôle de soutien aux efforts visant à mettre fin à la crise libyenne, la communauté internationale doit nommer un nouvel émissaire en Libye », a-t-il ajouté.
L’ONU a proposé le Palestinien Salam Fayyad pour remplacer l’actuel émissaire Martin Kobler mais les Etats-Unis y ont mis leur veto, ce dont s’est félicité Israël.
Six ans après la révolte ayant mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, victime d’une insécurité persistante, d’une économie en lambeaux et de rivalités politiques incessantes.
En février, une rencontre prévue au Caire entre les deux rivaux n’avait finalement pas eu lieu.