Trieste (Italie), 12 juil 2017 (AFP)
L’Italie a une nouvelle fois dénoncé le manque de solidarité européenne sur l’accueil des migrants, en dépit des déclarations de solidarité exprimées mercredi par Paris et Berlin lors d’un sommet tripartite à Trieste (nord-est).
« L’Italie a fait et continuera à faire sa part dans les secours et l’accueil (des réfugiés, ndlr). Mais elle se bat dans le même temps pour que la politique migratoire ne soit pas confiée à quelques pays seulement et qu’elle soit partagée par toute l’Union européenne », a déclaré le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.
Depuis plusieurs semaines, l’Italie multiplie les appels à l’aide, exhortant ses partenaires européens à apporter une « contribution concrète » pour endiguer les départs mais surtout à ouvrir leurs ports, ce qu’ils refusent toujours.
Plus de 3.500 migrants ont été secourus ces derniers jours au large de la Libye, venant s’ajouter aux 85.000 déjà arrivés cette année, et le sujet a dominé la rencontre de M. Gentiloni avec Emmanuel Macron et Angela Merkel.
L’afflux migratoire record de ces derniers mois place le gouvernement de centre-gauche de M. Gentiloni sous forte pression de l’opposition populiste et de droite, alors que les prochaines législatives sont prévues au plus tard début 2018.
M. Gentiloni a plaidé pour « une politique migratoire commune, de plus en plus partagée » avec ses partenaires: « une intervention (économique, ndlr) en Afrique, la coopération en Méditerranée et en Libye, un travail commun pour orienter les activités des ONG » qui portent secours aux migrants en mer.
Affirmant sa « solidarité » avec l’Italie, M. Macron a concédé que sur le sujet des migrants, la France n’avait « pas toujours pris sa part ». « Je veux dire ici que nous sommes en train d’accélérer les relocalisations et que nous continuerons à le faire ».
Son Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé mercredi la création de 12.000 places d’hébergement supplémentaires pour les demandeurs d’asile et les réfugiés d’ici à 2019.
– réfugiés ou migrants économiques –
Alors que le plan présenté par M. Philippe prévoit en même temps une plus grande fermeté envers les candidats déboutés de la procédure d’asile, M. Macron a tenu à souligner la différence entre « réfugiés politiques et migrants économiques ».
« A chaque fois que des réfugiés, des gens à qui on octroie l’asile, sont identifiés, la France doit pouvoir les accueillir » mais « nos pays ne peuvent accueillir des femmes et des hommes qui, pour des raisons économiques, cherchent à venir vivre dans nos pays », a-t-il expliqué.
« Ces deux réalités sont profondément différentes. Elles ne relèvent pas du même droit, elles ne relèvent pas du même devoir sur le plan moral et je ne cèderai pas à cet égard à l’esprit de confusion généralisée », a-t-il conclu.
La chancelière allemande a pour a part insisté sur la coopération économique avec les pays africains d’où provient la majorité des migrants arrivés en Italie.
« Il faut combattre les origines des migrations à travers des partenariats, en particulier avec le Niger », a déclaré Mme Merkel.
Elle a évoqué à ce titre la nécessaire « stabilisation politique de la Libye », par laquelle transitent les migrants, en coopération avec le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) mais aussi « l’amélioration des perspectives économiques dans les pays africains ».
Les trois dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre la construction d’une Europe plus unie et solidaire, alors que leur réunion précédait un sommet avec des dirigeants de sept pays de l’UE et de six pays des Balkans occidentaux ainsi que des responsables de la Commission européenne.
Ce sommet de Trieste est le quatrième du genre et s’inscrit dans le cadre d’une série de réunions dites du « processus de Berlin », lancé en 2014 pour encourager les réformes et le développement dans les pays des Balkans occidentaux, qui ont tous engagé une procédure d’adhésion à l’UE.
Le processus de Berlin promeut des projets dans le domaine économique (axes autoroutiers et ferroviaires, réseaux énergétiques), mais aussi à destination de la jeunesse pour favoriser les échanges et la réconciliation.
« L’Italie a fait et continuera à faire sa part dans les secours et l’accueil (des réfugiés, ndlr). Mais elle se bat dans le même temps pour que la politique migratoire ne soit pas confiée à quelques pays seulement et qu’elle soit partagée par toute l’Union européenne », a déclaré le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.
Depuis plusieurs semaines, l’Italie multiplie les appels à l’aide, exhortant ses partenaires européens à apporter une « contribution concrète » pour endiguer les départs mais surtout à ouvrir leurs ports, ce qu’ils refusent toujours.
Plus de 3.500 migrants ont été secourus ces derniers jours au large de la Libye, venant s’ajouter aux 85.000 déjà arrivés cette année, et le sujet a dominé la rencontre de M. Gentiloni avec Emmanuel Macron et Angela Merkel.
L’afflux migratoire record de ces derniers mois place le gouvernement de centre-gauche de M. Gentiloni sous forte pression de l’opposition populiste et de droite, alors que les prochaines législatives sont prévues au plus tard début 2018.
M. Gentiloni a plaidé pour « une politique migratoire commune, de plus en plus partagée » avec ses partenaires: « une intervention (économique, ndlr) en Afrique, la coopération en Méditerranée et en Libye, un travail commun pour orienter les activités des ONG » qui portent secours aux migrants en mer.
Affirmant sa « solidarité » avec l’Italie, M. Macron a concédé que sur le sujet des migrants, la France n’avait « pas toujours pris sa part ». « Je veux dire ici que nous sommes en train d’accélérer les relocalisations et que nous continuerons à le faire ».
Son Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé mercredi la création de 12.000 places d’hébergement supplémentaires pour les demandeurs d’asile et les réfugiés d’ici à 2019.
– réfugiés ou migrants économiques –
Alors que le plan présenté par M. Philippe prévoit en même temps une plus grande fermeté envers les candidats déboutés de la procédure d’asile, M. Macron a tenu à souligner la différence entre « réfugiés politiques et migrants économiques ».
« A chaque fois que des réfugiés, des gens à qui on octroie l’asile, sont identifiés, la France doit pouvoir les accueillir » mais « nos pays ne peuvent accueillir des femmes et des hommes qui, pour des raisons économiques, cherchent à venir vivre dans nos pays », a-t-il expliqué.
« Ces deux réalités sont profondément différentes. Elles ne relèvent pas du même droit, elles ne relèvent pas du même devoir sur le plan moral et je ne cèderai pas à cet égard à l’esprit de confusion généralisée », a-t-il conclu.
La chancelière allemande a pour a part insisté sur la coopération économique avec les pays africains d’où provient la majorité des migrants arrivés en Italie.
« Il faut combattre les origines des migrations à travers des partenariats, en particulier avec le Niger », a déclaré Mme Merkel.
Elle a évoqué à ce titre la nécessaire « stabilisation politique de la Libye », par laquelle transitent les migrants, en coopération avec le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) mais aussi « l’amélioration des perspectives économiques dans les pays africains ».
Les trois dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre la construction d’une Europe plus unie et solidaire, alors que leur réunion précédait un sommet avec des dirigeants de sept pays de l’UE et de six pays des Balkans occidentaux ainsi que des responsables de la Commission européenne.
Ce sommet de Trieste est le quatrième du genre et s’inscrit dans le cadre d’une série de réunions dites du « processus de Berlin », lancé en 2014 pour encourager les réformes et le développement dans les pays des Balkans occidentaux, qui ont tous engagé une procédure d’adhésion à l’UE.
Le processus de Berlin promeut des projets dans le domaine économique (axes autoroutiers et ferroviaires, réseaux énergétiques), mais aussi à destination de la jeunesse pour favoriser les échanges et la réconciliation.