Nations unies (Etats-Unis), 8 mai 2017 (AFP)

Les Nations unies se sont réjouies lundi de la libération au Nigeria de 82 lycéennes de Chibok détenues depuis trois ans par le groupe jihadiste Boko Haram, appelant leurs familles et proches à ne pas les rejeter.
« Nous appelons tous les Nigérians, y compris les familles et communautés locales des filles libérées, à les accepter totalement, et à leur fournir tout le soutien nécessaire pour assurer leur réintégration dans la société », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
« Nous avons déjà malheureusement vu ça partout dans le monde: des victimes de viol sont rejetées par leur propre entourage », a-t-il souligné.
Ces adolescentes font partie des 276 lycéennes enlevées dans leur lycée par le groupe jihadiste en avril 2014. Elles ont été libérées dans un échange avec des membres de l’organisation Boko Haram.
Les lycéennes ont été reçues dimanche à Abuja par le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a promis « de faire tout le nécessaire pour leur réintégration ».
L’une d’elle était accompagnée d’un enfant de moins de deux ans, selon un responsable militaire.
Le chef de la faction de Boko Haram qui affirme détenir les lycéennes, Abubakar Shekau, avait affirmé qu’il forcerait certaines des jeunes filles à se marier avec ses combattants ou les vendraient.
Des membres du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui offre une assistance médicale aux femmes dans le monde, fournissent aux lycéennes libérées des soins psychologiques et gynécologiques, a expliqué Stéphane Dujarric, en refusant toutefois d’expliciter si certaines jeunes filles se verraient proposer des avortements.