Nations unies (Etats-Unis), 11 avr 2017 (AFP)
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres entend proposer une nouvelle issue diplomatique au conflit qui secoue le Sahara occidental, selon un document confidentiel obtenu lundi par l’AFP, qui appelle le Polisario à se retirer d’une zone contestée.
Dans ce rapport envoyé au Conseil de sécurité, M. Guterres promeut une « nouvelle dynamique » pour résoudre la dispute territoriale entre le Maroc et le Front Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du royaume depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par une force de maintien de la paix de l’ONU (Minurso) est intervenu en 1991.
Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Les négociations auraient pour but de parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable qui inclut une résolution de la dispute sur le statut final du Sahara occidental », notamment avec un accord sur la nature et la forme que prendrait l’exercice de l’autodétermination, précise M. Guterres dans ce texte.
Il demande également au Conseil de sécurité « d’exhorter le Polisario à se retirer complètement et inconditionnellement de la bande tampon de Guerguerat », affirmant qu’il « demeure profondément préoccupé par la présence continue d’éléments armés du Polisario dans cette région ».
Guerguerat, un no man’s land à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara Occidental, avait provoqué des tensions entre le Maroc et le Polisario ces derniers mois.
Disant vouloir lutter « contre la contrebande », le Maroc avait entamé mi-août 2016 au sud de cette zone la construction d’une route goudronnée. Après le début des travaux, l’ONU s’était alarmée des risques de dérapage, alors que le Polisario avait commencé à multiplier dans la zone incursions et patrouilles.
Fin février, le Maroc avait annoncé son retrait de Guerguerat « à la demande de l’ONU », insistant sur la nécessité « d’y garantir la fluidité du trafic routier » afin de « sauvegarder le cessez-le-feu ».
M. Guterres avait également demandé au Polisario de faire même, ce que la guérilla n’a pas fait.
« Alors que le rapport au Conseil de sécurité était habituellement devenu un élément de pression sur le Maroc, il y a avec ce nouveau rapport une évolution dans la tonalité (…) Il y a surtout une clarté quand il s’agit de Guerguerat », a commenté pour l’AFP une source diplomatique marocaine haut placée.
« C’est un appel clair au Conseil de sécurité de mettre fin à la violation du cessez-le-feu à Guerguerat par le Polisario et pour que ce dernier évacue la zone », a ajouté cette source. « Le rapport évite les termes problématiques comme par exemple ‘référendum’ ou ‘mécanisme des droits de l’Homme' ».
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, avait démissionné début mars après huit années d’efforts pour tenter de trouver une solution au conflit.
M. Guterres a également suggéré dans son rapport que le mandat de la Minurso soit renouvelé d’un an, jusqu’au 30 avril 2018.
Dans ce rapport envoyé au Conseil de sécurité, M. Guterres promeut une « nouvelle dynamique » pour résoudre la dispute territoriale entre le Maroc et le Front Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du royaume depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par une force de maintien de la paix de l’ONU (Minurso) est intervenu en 1991.
Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Les négociations auraient pour but de parvenir à une « solution politique mutuellement acceptable qui inclut une résolution de la dispute sur le statut final du Sahara occidental », notamment avec un accord sur la nature et la forme que prendrait l’exercice de l’autodétermination, précise M. Guterres dans ce texte.
Il demande également au Conseil de sécurité « d’exhorter le Polisario à se retirer complètement et inconditionnellement de la bande tampon de Guerguerat », affirmant qu’il « demeure profondément préoccupé par la présence continue d’éléments armés du Polisario dans cette région ».
Guerguerat, un no man’s land à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara Occidental, avait provoqué des tensions entre le Maroc et le Polisario ces derniers mois.
Disant vouloir lutter « contre la contrebande », le Maroc avait entamé mi-août 2016 au sud de cette zone la construction d’une route goudronnée. Après le début des travaux, l’ONU s’était alarmée des risques de dérapage, alors que le Polisario avait commencé à multiplier dans la zone incursions et patrouilles.
Fin février, le Maroc avait annoncé son retrait de Guerguerat « à la demande de l’ONU », insistant sur la nécessité « d’y garantir la fluidité du trafic routier » afin de « sauvegarder le cessez-le-feu ».
M. Guterres avait également demandé au Polisario de faire même, ce que la guérilla n’a pas fait.
« Alors que le rapport au Conseil de sécurité était habituellement devenu un élément de pression sur le Maroc, il y a avec ce nouveau rapport une évolution dans la tonalité (…) Il y a surtout une clarté quand il s’agit de Guerguerat », a commenté pour l’AFP une source diplomatique marocaine haut placée.
« C’est un appel clair au Conseil de sécurité de mettre fin à la violation du cessez-le-feu à Guerguerat par le Polisario et pour que ce dernier évacue la zone », a ajouté cette source. « Le rapport évite les termes problématiques comme par exemple ‘référendum’ ou ‘mécanisme des droits de l’Homme' ».
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, avait démissionné début mars après huit années d’efforts pour tenter de trouver une solution au conflit.
M. Guterres a également suggéré dans son rapport que le mandat de la Minurso soit renouvelé d’un an, jusqu’au 30 avril 2018.