Antananarivo, 7 juil 2017 (AFP)
L’un des principaux partis d’opposition de Madagascar a maintenu son appel à manifester samedi dans la capitale, Antananarivo, malgré l’interdiction formelle de la police, laissant présager de troubles dans un climat politique de plus en plus tendu.
“Nous confirmons la manifestation de demain”, a déclaré vendredi à l’AFP le député Guy Rivo Randrianarisoa, élu du parti TIM (Tiako I Madagasikara – J’aime Madagascar) de l’ex-président et homme fort du pays, Marc Ravalomanana.
Le TIM a appelé ses adhérents à défiler dans les rues de la capitale pour fêter son 15e anniversaire.
Mercredi, le préfet de police de la capitale, le général Angelo Christian Ravelonarivo, a annoncé que cette manifestation avait été interdite par les autorités locales. “Nous constatons que ce parti persiste encore à tenir cette manifestation, donc nous avons réquisitionné les forces de l’ordre pour faire appliquer l’interdiction”.
Le soir même, l’armée s’était déployée autour du stade municipal de Mahamasina, où le TIM a prévu de se réunir.
M. Ravalomanana a dénoncé dans la foulée une “provocation” du gouvernement contre son parti. “Nous n’allons faire aucun discours politique, ni émettre de critiques ou faire des provocations”, a assuré l’ex-chef de l’Etat.
Saisi par son parti, le tribunal administratif lui a accordé une première victoire en ordonnant vendredi après-midi le sursis à exécution de l’arrêté d’interdiction.
“Un bonne nouvelle pour nous”, s’est réjoui sur Facebook un député du TIM, Hanitraniaina Razafimanantsoa.
Contacté par l’AFP, le général de gendarmerie Njatoarisoa Andrianjanaka a dit ne pas avoir été informé du jugement. “Donc, nos éléments restent sur place pour interdire l’accès au stade (…) nous restons sur place jusqu’à nouvel ordre”, a-t-il assuré.
Arrivé au pouvoir en 2002, M. Ravalomanana a été renversé en 2009 par le maire de la capitale, Andry Rajoelina, plongeant la Grande île dans une longue période d’instabilité.
M. Rajoelina a ensuite dirigé un régime dit “de transition” jusqu’à l’élection présidentielle remportée en 2013 par l’actuel président Hery Rajaonarimampianina.
Son arrivée au pouvoir n’a toufefois pas mis un terme à l’agitation.
Le Parlement a ainsi voté en 2015 la destitution du chef de l’Etat pour des “violations de la Constitution”, mais sa décision a été invalidée par la justice malgache.
M. Rajaonarimampianina est à nouveau sur la sellette depuis quelques semaines, accusé d’avoir fait intervenir son ministre de la Justice au profit d’une de ses conseillères, Claudine Razaimamonjy, incarcérée pour détournements de fonds.
Les magistrats ont fait grève à deux reprises pour dénoncer des “atteintes répétitives à l’indépendance de la justice”.
L’économie de Madagascar peine à sortir de cette longue crise politique qui a vu la plupart des donateurs internationaux la déserter. Le pays reste l’un des plus pauvres du monde, 90% de sa population survit avec moins de 2 dollars par jour.
“Nous confirmons la manifestation de demain”, a déclaré vendredi à l’AFP le député Guy Rivo Randrianarisoa, élu du parti TIM (Tiako I Madagasikara – J’aime Madagascar) de l’ex-président et homme fort du pays, Marc Ravalomanana.
Le TIM a appelé ses adhérents à défiler dans les rues de la capitale pour fêter son 15e anniversaire.
Mercredi, le préfet de police de la capitale, le général Angelo Christian Ravelonarivo, a annoncé que cette manifestation avait été interdite par les autorités locales. “Nous constatons que ce parti persiste encore à tenir cette manifestation, donc nous avons réquisitionné les forces de l’ordre pour faire appliquer l’interdiction”.
Le soir même, l’armée s’était déployée autour du stade municipal de Mahamasina, où le TIM a prévu de se réunir.
M. Ravalomanana a dénoncé dans la foulée une “provocation” du gouvernement contre son parti. “Nous n’allons faire aucun discours politique, ni émettre de critiques ou faire des provocations”, a assuré l’ex-chef de l’Etat.
Saisi par son parti, le tribunal administratif lui a accordé une première victoire en ordonnant vendredi après-midi le sursis à exécution de l’arrêté d’interdiction.
“Un bonne nouvelle pour nous”, s’est réjoui sur Facebook un député du TIM, Hanitraniaina Razafimanantsoa.
Contacté par l’AFP, le général de gendarmerie Njatoarisoa Andrianjanaka a dit ne pas avoir été informé du jugement. “Donc, nos éléments restent sur place pour interdire l’accès au stade (…) nous restons sur place jusqu’à nouvel ordre”, a-t-il assuré.
Arrivé au pouvoir en 2002, M. Ravalomanana a été renversé en 2009 par le maire de la capitale, Andry Rajoelina, plongeant la Grande île dans une longue période d’instabilité.
M. Rajoelina a ensuite dirigé un régime dit “de transition” jusqu’à l’élection présidentielle remportée en 2013 par l’actuel président Hery Rajaonarimampianina.
Son arrivée au pouvoir n’a toufefois pas mis un terme à l’agitation.
Le Parlement a ainsi voté en 2015 la destitution du chef de l’Etat pour des “violations de la Constitution”, mais sa décision a été invalidée par la justice malgache.
M. Rajaonarimampianina est à nouveau sur la sellette depuis quelques semaines, accusé d’avoir fait intervenir son ministre de la Justice au profit d’une de ses conseillères, Claudine Razaimamonjy, incarcérée pour détournements de fonds.
Les magistrats ont fait grève à deux reprises pour dénoncer des “atteintes répétitives à l’indépendance de la justice”.
L’économie de Madagascar peine à sortir de cette longue crise politique qui a vu la plupart des donateurs internationaux la déserter. Le pays reste l’un des plus pauvres du monde, 90% de sa population survit avec moins de 2 dollars par jour.