Rabat, 11 avr 2017 (AFP)
Le nouveau ministre marocain de l’Intérieur a effectué sa première visite officielle à Al-Hoceima, une ville du nord devenue le coeur d’un mouvement de protestation qui dure depuis des mois et que le pouvoir tente de calmer.
Située dans la région du Rif, réputée frondeuse et longtemps exclue des projets de développement au temps du précédent roi Hassan II, Al-Hoceima est le théâtre d’importantes manifestations depuis la fin de l’année dernière.
La mort d’un vendeur de poissons, Mouhcine Fikri, broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de s’opposer à la confiscation de sa marchandise par des agents de l’Etat avait cristallisé la colère d’une population qui s’estime délaissée. Des milliers de personnes étaient alors descendues dans la rue pour demander justice.
Depuis, malgré l’inculpation d’une dizaine de personnes, la colère n’est pas retombée.
Des habitants et des activistes locaux défilent régulièrement à Al-Hoceima, réclamant davantage de justice sociale, d’accès aux services de santé, d’emplois et de liberté.
Face au mécontentement persistant, le roi Mohammed VI a donné « instruction » au nouveau ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, en poste depuis la nomination du nouveau gouvernement marocain le 5 avril, d’aller rencontrer élus et responsables locaux, a indiqué le ministère dans un communiqué publié lundi soir.
M. Laftit a mis en avant l’engagement de l’Etat à « poursuivre son approche de développement », tout en critiquant sans les nommer ceux qui « oeuvrent à exploiter les « mouvements de protestation qu’a connus la région dans le but d’alimenter des situations de tension sociale et politique ».
« Nous sommes disposés à nous asseoir à table avec l’Etat pour trouver des solutions, mais il doit accepter de répondre favorablement à nos revendications, autrement, il ne fera qu’aggraver la crise », a martelé Nabil Ahamjik, un activiste joint par l’AFP.
« Notre position n’a pas changé. Tant que l’État ne répondra pas à nos revendications, nous poursuivrons la mobilisation », a déclaré à l’AFP Reda Benzaza, un autre activiste.
La plupart du temps pacifiques, les manifestations ont quelquefois été émaillées de violences. Comme fin mars, quand des protestataires ont attaqué à coups de pierres une résidence de la police dans une localité proche de la ville.
Dimanche, la veille de la visite du ministre, des milliers de manifestants ont de nouveau défilé dans les rues d’Al-Hoceima, brandissant des portraits de Mouhcine Fikri, mais aussi d’Abdelkrim El-Khattabi », figure régionale et chef militaire de l’éphémère « République du Rif » dans les années 1920.
Située dans la région du Rif, réputée frondeuse et longtemps exclue des projets de développement au temps du précédent roi Hassan II, Al-Hoceima est le théâtre d’importantes manifestations depuis la fin de l’année dernière.
La mort d’un vendeur de poissons, Mouhcine Fikri, broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de s’opposer à la confiscation de sa marchandise par des agents de l’Etat avait cristallisé la colère d’une population qui s’estime délaissée. Des milliers de personnes étaient alors descendues dans la rue pour demander justice.
Depuis, malgré l’inculpation d’une dizaine de personnes, la colère n’est pas retombée.
Des habitants et des activistes locaux défilent régulièrement à Al-Hoceima, réclamant davantage de justice sociale, d’accès aux services de santé, d’emplois et de liberté.
Face au mécontentement persistant, le roi Mohammed VI a donné « instruction » au nouveau ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, en poste depuis la nomination du nouveau gouvernement marocain le 5 avril, d’aller rencontrer élus et responsables locaux, a indiqué le ministère dans un communiqué publié lundi soir.
M. Laftit a mis en avant l’engagement de l’Etat à « poursuivre son approche de développement », tout en critiquant sans les nommer ceux qui « oeuvrent à exploiter les « mouvements de protestation qu’a connus la région dans le but d’alimenter des situations de tension sociale et politique ».
« Nous sommes disposés à nous asseoir à table avec l’Etat pour trouver des solutions, mais il doit accepter de répondre favorablement à nos revendications, autrement, il ne fera qu’aggraver la crise », a martelé Nabil Ahamjik, un activiste joint par l’AFP.
« Notre position n’a pas changé. Tant que l’État ne répondra pas à nos revendications, nous poursuivrons la mobilisation », a déclaré à l’AFP Reda Benzaza, un autre activiste.
La plupart du temps pacifiques, les manifestations ont quelquefois été émaillées de violences. Comme fin mars, quand des protestataires ont attaqué à coups de pierres une résidence de la police dans une localité proche de la ville.
Dimanche, la veille de la visite du ministre, des milliers de manifestants ont de nouveau défilé dans les rues d’Al-Hoceima, brandissant des portraits de Mouhcine Fikri, mais aussi d’Abdelkrim El-Khattabi », figure régionale et chef militaire de l’éphémère « République du Rif » dans les années 1920.