Rabat, 20 avr 2017 (AFP)

La police marocaine a annoncé l’ouverture d’une enquête et l’arrestation d’un jeune chauffard mercredi soir, deux jours après la diffusion d’une vidéo qui a fait scandale le montrant ivre au volant d’une voiture de luxe, ridiculisant des policiers à Rabat.
L’homme, âgé d’une vingtaine d’années, avait lui-même filmé et diffusé en début de semaine sur les réseaux sociaux une courte vidéo en quatre séquences narrant sa soirée mouvementée et bien arrosée.
On le voit d’abord en boîte de nuit, bouteille de champagne à la main, puis au volant d’une Ferrari, toujours avec sa bouteille et manifestement ivre. Il apparait ensuite, débraillé et lunettes noires sur le nez devant sa voiture accidentée, après une collision qu’il a apparemment provoqué, se moquant des policiers venus établir le constat. Et enfin, installé fièrement sur le siège passager d’une ambulance en train de fumer sa cigarette.
Largement relayée par les sites d’information et commentée dans la presse locale, la vidéo a suscité une salve de réactions indignées contre “le jeune homme à la Ferrari”.
Le quotidien arabophone Al Massae pointait mercredi un “traitement de faveur” envers “un fils de notables impliqué dans un grave accident”, tandis qu’Al Akhbar s’interrogeait sur “l’indulgence” des forces de l’ordre à son égard.
Dans un premier temps, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, police) a annoncé la mise en garde à vue de deux policiers présents sur le site de l’accident.
“(…) Il a été procédé mercredi soir à l’arrestation du chauffeur de cette voiture qui se trouvait à Casablanca”, a indiqué la DGSN dans un nouveau communiqué publié mercredi soir.
Une enquête judiciaire a été ouverte “pour déterminer les tenants et aboutissants de cet accident”, a ajouté la police, qui précise que la voiture a heurté trois véhicules arrêtés à un feu rouge sur une avenue de la ville, occasionnant des “blessures”.
Selon la presse locale, le jeune homme est issu d’une famille influente et le neveu d’un richissime homme d’affaires de la ville de Laâyoune, au Sahara occidental. Il serait également de la famille d’un ministre du gouvernement, toujours d’après la presse.