Nouakchott, 8 nov 2017 (AFP)
Le ministère public a de nouveau requis la peine capitale à l’encontre d’un Mauritanien dont la condamnation à mort pour un billet de blog jugé blasphématoire avait été cassée par la Cour suprême, lors d’un procès mercredi dont le verdict est attendu jeudi.
Dans son réquisitoire devant la cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord-ouest du pays, le procureur général a requis la peine maximale, estimant que le jeune homme, détenu depuis bientôt quatre ans, « ne saurait être excusé pour ses propos blessants et diffamatoires envers le prophète Mahomet ».
Le prévenu, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir – également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed – un musulman âgé d’une trentaine d’années, a été arrêté en janvier 2014 pour un article sur internet jugé blasphématoire envers le prophète de l’islam.
A l’ouverture de son procès, il a reconnu avoir « décelé dans son article des erreurs », qu’il avait « immédiatement corrigées dans un autre article ».
Il a également exprimé « tout son repentir et ses excuses » et assuré la cour de sa « foi en Allah et en son prophète ».
Le procureur a relu son texte devant la cour, affirmant qu’il avait « accusé le prophète d’injustice flagrante, mis en doute l’équité de ses jugements et de ses décisions » et que de ce fait, « il mérite la peine de mort ».
« Le prophète a bien excusé de son vivant ceux qui lui ont tenu des propos similaires, mais il n’est plus là parmi nous pour accorder sa grâce et nous devons appliquer la sentence extrême contre le fauteur » a-t-il soutenu.
Les avocats de la défense ont demandé à la cour de tenir compte de « ses regrets et excuses sincères », « d’annuler sa condamnation » et de lui accorder des « réparations pour les souffrances qu’il a subies ».
La cour d’appel a annoncé qu’elle rendrait son verdict jeudi.
Les organisations de défense des droits de l’homme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) avaient une fois de plus appelé mardi à la cassation définitive de la condamnation de Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir et à l’abandon des poursuites.
Le prévenu est un « prisonnier d’opinion, en détention depuis trois ans uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et s’être élevé contre la discrimination », a affirmé Amnesty dans un communiqué.
« Il est bon que la cour d’appel réexamine cette affaire mais il n’aurait jamais dû être poursuivi », estime pour sa part HRW.
Dans son article, le jeune homme critiquait l’utilisation de la religion pour justifier certaines discriminations dans la société mauritanienne, rappellent les ONG.
Devant la cour, M. Ould Mkheitir a dénoncé le traitement dont est selon lui « victime » sa communauté, les Maalmines (forgerons), « tant au plan social que religieux ».
En première instance, il avait été reconnu coupable d’apostasie et condamné à mort le 24 décembre 2014 par la Cour criminelle de Nouadhibou.
Le 21 avril 2016, la cour d’appel de Nouadhibou avait confirmé la peine de mort mais en requalifiant les faits en « mécréance », une accusation moins lourde prenant en compte son repentir, puis renvoyé son dossier devant la Cour suprême, qui avait ordonné en janvier la tenue d’un nouveau procès devant une cour d’appel autrement composée.
La peine capitale n’a plus été appliquée en Mauritanie depuis 1987. Cette affaire est le premier cas de condamnation à mort pour apostasie dans le pays.
Dans son réquisitoire devant la cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord-ouest du pays, le procureur général a requis la peine maximale, estimant que le jeune homme, détenu depuis bientôt quatre ans, « ne saurait être excusé pour ses propos blessants et diffamatoires envers le prophète Mahomet ».
Le prévenu, Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir – également identifié comme Mohamed Cheikh Ould Mohamed – un musulman âgé d’une trentaine d’années, a été arrêté en janvier 2014 pour un article sur internet jugé blasphématoire envers le prophète de l’islam.
A l’ouverture de son procès, il a reconnu avoir « décelé dans son article des erreurs », qu’il avait « immédiatement corrigées dans un autre article ».
Il a également exprimé « tout son repentir et ses excuses » et assuré la cour de sa « foi en Allah et en son prophète ».
Le procureur a relu son texte devant la cour, affirmant qu’il avait « accusé le prophète d’injustice flagrante, mis en doute l’équité de ses jugements et de ses décisions » et que de ce fait, « il mérite la peine de mort ».
« Le prophète a bien excusé de son vivant ceux qui lui ont tenu des propos similaires, mais il n’est plus là parmi nous pour accorder sa grâce et nous devons appliquer la sentence extrême contre le fauteur » a-t-il soutenu.
Les avocats de la défense ont demandé à la cour de tenir compte de « ses regrets et excuses sincères », « d’annuler sa condamnation » et de lui accorder des « réparations pour les souffrances qu’il a subies ».
La cour d’appel a annoncé qu’elle rendrait son verdict jeudi.
Les organisations de défense des droits de l’homme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) avaient une fois de plus appelé mardi à la cassation définitive de la condamnation de Cheikh Ould Mohamed Ould Mkheitir et à l’abandon des poursuites.
Le prévenu est un « prisonnier d’opinion, en détention depuis trois ans uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et s’être élevé contre la discrimination », a affirmé Amnesty dans un communiqué.
« Il est bon que la cour d’appel réexamine cette affaire mais il n’aurait jamais dû être poursuivi », estime pour sa part HRW.
Dans son article, le jeune homme critiquait l’utilisation de la religion pour justifier certaines discriminations dans la société mauritanienne, rappellent les ONG.
Devant la cour, M. Ould Mkheitir a dénoncé le traitement dont est selon lui « victime » sa communauté, les Maalmines (forgerons), « tant au plan social que religieux ».
En première instance, il avait été reconnu coupable d’apostasie et condamné à mort le 24 décembre 2014 par la Cour criminelle de Nouadhibou.
Le 21 avril 2016, la cour d’appel de Nouadhibou avait confirmé la peine de mort mais en requalifiant les faits en « mécréance », une accusation moins lourde prenant en compte son repentir, puis renvoyé son dossier devant la Cour suprême, qui avait ordonné en janvier la tenue d’un nouveau procès devant une cour d’appel autrement composée.
La peine capitale n’a plus été appliquée en Mauritanie depuis 1987. Cette affaire est le premier cas de condamnation à mort pour apostasie dans le pays.