Mamoudzou, 12 avr 2017 (AFP)

Les infirmiers de Mayotte dénoncent le difficile accès à la Sécurité sociale sur l’île ainsi que l’augmentation des violences à leur encontre dans un cahier de doléances remis mercredi au président de l’Ordre national des infirmiers.
En déplacement dans le 101ème département français, le président de cet ordre, Didier Borniche, a rencontré les membres locaux du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) qui lui ont remis une synthèse de leurs doléances.
Dans ce document, ils font état de huit agressions d’infirmiers libéraux “au moins” sur les six derniers mois et évoquent un contexte d’exercice difficile: “seulement 52% des habitants comptabilisés ont accès à la Sécurité sociale” et “une grande partie de la population immigrée vit sans statut légal”.
Le Sniil dénonce également l’absence de CMU et d’AME, le déploiement incomplet de la carte vitale, des conditions d’accès à l’hygiène “très hasardeuses” avec un habitat précaire, des carences en offre de soins (“13 médecins de ville pour 300.000 habitants”), des secteurs de santé saturés et des spécialités médicales qui font défaut.
Le syndicat met également l’accent sur “l’absence d’eau” de ces derniers mois rendant la pratique de leur exercice “précaire” avec des risques de contamination.
Du 16 décembre au 5 avril, plus de 60.000 habitants de l’île ont subi des coupures d’eau programmées en raison d’un épisode de sécheresse exceptionnel.