A bord de l’Aquarius, 11 août 2017 (AFP)
Plusieurs ONG engagées dans les secours aux migrants au large de la Libye ont maintenu leurs navires dans la zone malgré l’interdiction lancée jeudi par la marine libyenne aux navires étrangers.
En raison du net ralentissement des départs depuis la Libye, une grande partie des navires de secours se trouvaient cependant à Malte ou en Sicile pour un ravitaillement, un changement d’équipage ou des travaux de maintenance.
“Pour l’instant, nous poursuivons notre activité de patrouille dans les eaux internationales”, a expliqué Nicola Stalla, coordinateur des opérations de recherche et sauvetage à bord de l’Aquarius, à un journaliste de l’AFP présent à bord.
L’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), patrouille depuis dix jours à 20 milles au nord de la Libye — une distance à laquelle on distingue les côtes libyennes depuis le bateau –, en se retirant à 30 milles la nuit.
La marine libyenne a annoncé jeudi la création au large du territoire d’une zone de recherche et de sauvetage, qu’elle interdit sauf autorisation aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant en eaux libyennes pour secourir des migrants.
“Nous n’avons reçu aucune communication officielle sur l’institution d’une zone de recherches et secours (SAR) par la Libye. Et une zone SAR ne correspond pas à des eaux territoriales, qui restent limitées à 12 milles des côtes. Dans les eaux internationales, on ne peut pas interdire la navigation à des navires, quel que soit leur pavillon”, a-t-il ajouté.
“La taille de cette zone (que les Libyens entendent contrôler) n’est pas claire”, a relevé pour sa part Marcella Kraay, chef de projet de MSF à bord de l’Aquarius.
“Alors pour l’instant nous évaluons les risques pour le personnel et pour l’équipage. Et dans le même temps, MSF essaie de contacter les autorités libyennes pour comprendre ce qu’elles veulent”, a-t-elle ajouté, en répétant qu’éloigner les navires des ONG ne pouvait qu’augmenter “les morts et les souffrances”.
L’ONG maltaise Moas, dont le Phoenix est rentré au port vendredi matin, s’est refusée à tout commentaire avant d’avoir reçu une confirmation officielle de l’interdiction. Même discrétion au sein de l’ONG allemande Sea-Eye, qui s’est contentée de demander pour l’instant à ses secouristes de rester à 30 milles des côtes libyennes.
Le Golfo Azzurro de Proactiva Open Arms, qui doit repartir samedi matin pour la zone des secours, entend pour sa part maintenir son programme habituel: 15 à 18 milles des côtes le jour, 30 à 35 milles la nuit pour éviter les filets des pêcheurs, a expliqué à l’AFP son chef de projet, Ricardo Gati.
“Nous allons continuer à faire notre travail dans le plein respect du droit maritime international”, a-t-il déclaré. “Mais nous serons un peu plus attentifs au moindre navire qui s’approchera”.
En raison du net ralentissement des départs depuis la Libye, une grande partie des navires de secours se trouvaient cependant à Malte ou en Sicile pour un ravitaillement, un changement d’équipage ou des travaux de maintenance.
“Pour l’instant, nous poursuivons notre activité de patrouille dans les eaux internationales”, a expliqué Nicola Stalla, coordinateur des opérations de recherche et sauvetage à bord de l’Aquarius, à un journaliste de l’AFP présent à bord.
L’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), patrouille depuis dix jours à 20 milles au nord de la Libye — une distance à laquelle on distingue les côtes libyennes depuis le bateau –, en se retirant à 30 milles la nuit.
La marine libyenne a annoncé jeudi la création au large du territoire d’une zone de recherche et de sauvetage, qu’elle interdit sauf autorisation aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant en eaux libyennes pour secourir des migrants.
“Nous n’avons reçu aucune communication officielle sur l’institution d’une zone de recherches et secours (SAR) par la Libye. Et une zone SAR ne correspond pas à des eaux territoriales, qui restent limitées à 12 milles des côtes. Dans les eaux internationales, on ne peut pas interdire la navigation à des navires, quel que soit leur pavillon”, a-t-il ajouté.
“La taille de cette zone (que les Libyens entendent contrôler) n’est pas claire”, a relevé pour sa part Marcella Kraay, chef de projet de MSF à bord de l’Aquarius.
“Alors pour l’instant nous évaluons les risques pour le personnel et pour l’équipage. Et dans le même temps, MSF essaie de contacter les autorités libyennes pour comprendre ce qu’elles veulent”, a-t-elle ajouté, en répétant qu’éloigner les navires des ONG ne pouvait qu’augmenter “les morts et les souffrances”.
L’ONG maltaise Moas, dont le Phoenix est rentré au port vendredi matin, s’est refusée à tout commentaire avant d’avoir reçu une confirmation officielle de l’interdiction. Même discrétion au sein de l’ONG allemande Sea-Eye, qui s’est contentée de demander pour l’instant à ses secouristes de rester à 30 milles des côtes libyennes.
Le Golfo Azzurro de Proactiva Open Arms, qui doit repartir samedi matin pour la zone des secours, entend pour sa part maintenir son programme habituel: 15 à 18 milles des côtes le jour, 30 à 35 milles la nuit pour éviter les filets des pêcheurs, a expliqué à l’AFP son chef de projet, Ricardo Gati.
“Nous allons continuer à faire notre travail dans le plein respect du droit maritime international”, a-t-il déclaré. “Mais nous serons un peu plus attentifs au moindre navire qui s’approchera”.