Rome, 13 août 2017 (AFP)
Le gouvernement italien s’est félicité dimanche de l’intensification par Tripoli du contrôle des eaux libyennes, évoquant “un rééquilibrage en cours en Méditerranée” pour réduire les départs de migrants.
“Le gouvernement libyen de Fayez al-Sarraj a demandé l’aide de l’Italie et il est prêt à mettre en place la zone Sar dans ses eaux, collaborer avec l’Europe et investir dans les garde-côtes: tout ceci est signe d’un rééquilibrage en cours en Méditerranée”, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Angelino Alfano, dans un entretien paru dimanche dans le quotidien La Stampa.
La marine libyenne a annoncé jeudi la création au large du territoire d’une zone de recherche et de sauvetage, qu’elle interdit sauf autorisation aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant pour secourir des migrants.
Médecins sans frontières (MSF) a indiqué samedi qu’elle suspendait temporairement les activités du “Prudence”, le plus gros des navires de secours aux migrants en Méditerranée, à la suite de cette interdiction.
Samedi, seuls deux navires d’ONG, le “Sea Eye” et “SOS Méditerranée” étaient encore positionnés au large des côtes libyennes, tous les autres étant à quai essentiellement à Malte.
Mais dimanche, dans la foulée de MSF, l’ONG allemande Sea-Eye a annoncé à son tour une suspension de ses opérations en Méditerranée. “Nous ne pouvons pas continuer notre travail, nous ne pouvons pas garantir la sécurité de nos équipages”, a commenté sur Twitter son fondateur, Michael Buschheuer.
“Nous laissons un vide mortel en Méditerranée”, a-t-il estimé, en soulignant que son organisation avait sauvé environ 12.000 personnes en Méditerranée depuis le début de sa présence en avril 2016 grâce à des centaines de volontaires.
Pour Angelino Alfano, “la décision de MSF rentre aussi dans le cadre d’un réajustement des équilibres: ces eaux ne sont plus à personne, mais sont celles de la Libye”.
“Nous devons éviter les morts en mer en réduisant les départs et contribuer économiquement pour que les camps (de migrants) en Libye aient des normes adéquates”, juge le ministre italien.
“Nous avons fait deux choix: celui de soustraire des gains criminels aux trafiquants -parce que moins il y a de personnes qui partent moins cela rapporte aux trafiquants- et celui de financer les agences de l’Onu -l’UNHCR et l’OIM- pour assurer des normes respectueuses des droits humains dans les camps libyens”, a-t-il insisté.
“Le gouvernement libyen de Fayez al-Sarraj a demandé l’aide de l’Italie et il est prêt à mettre en place la zone Sar dans ses eaux, collaborer avec l’Europe et investir dans les garde-côtes: tout ceci est signe d’un rééquilibrage en cours en Méditerranée”, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Angelino Alfano, dans un entretien paru dimanche dans le quotidien La Stampa.
La marine libyenne a annoncé jeudi la création au large du territoire d’une zone de recherche et de sauvetage, qu’elle interdit sauf autorisation aux navires étrangers, en particulier aux ONG patrouillant pour secourir des migrants.
Médecins sans frontières (MSF) a indiqué samedi qu’elle suspendait temporairement les activités du “Prudence”, le plus gros des navires de secours aux migrants en Méditerranée, à la suite de cette interdiction.
Samedi, seuls deux navires d’ONG, le “Sea Eye” et “SOS Méditerranée” étaient encore positionnés au large des côtes libyennes, tous les autres étant à quai essentiellement à Malte.
Mais dimanche, dans la foulée de MSF, l’ONG allemande Sea-Eye a annoncé à son tour une suspension de ses opérations en Méditerranée. “Nous ne pouvons pas continuer notre travail, nous ne pouvons pas garantir la sécurité de nos équipages”, a commenté sur Twitter son fondateur, Michael Buschheuer.
“Nous laissons un vide mortel en Méditerranée”, a-t-il estimé, en soulignant que son organisation avait sauvé environ 12.000 personnes en Méditerranée depuis le début de sa présence en avril 2016 grâce à des centaines de volontaires.
Pour Angelino Alfano, “la décision de MSF rentre aussi dans le cadre d’un réajustement des équilibres: ces eaux ne sont plus à personne, mais sont celles de la Libye”.
“Nous devons éviter les morts en mer en réduisant les départs et contribuer économiquement pour que les camps (de migrants) en Libye aient des normes adéquates”, juge le ministre italien.
“Nous avons fait deux choix: celui de soustraire des gains criminels aux trafiquants -parce que moins il y a de personnes qui partent moins cela rapporte aux trafiquants- et celui de financer les agences de l’Onu -l’UNHCR et l’OIM- pour assurer des normes respectueuses des droits humains dans les camps libyens”, a-t-il insisté.