Nice, 31 juil 2017 (AFP)
Un Ethiopien, accusé par des compatriotes migrants de les avoir fait passer de Vintimille en France contre de l’argent et livré à la gendarmerie par l’agriculteur militant Cédric Herrou, a été condamné lundi à huit mois de prison à Nice et écroué.
C’est la première fois qu’un passeur est repéré parmi les migrants hébergés par M. Herrou et l’association Roya Citoyenne. Cédric Herrou s’était porté partie civile pour atteinte à son image, mais sa demande a été rejetée, à la demande du parquet.
Jugé en comparution immédiate, Wossem Naka, 26 ans, a contesté les faits. Selon son avocate, Me Sophia Benmansour, c’était sa deuxième tentative de passage en France et il a refusé l’argent que les autres voulaient lui remettre, 120 euros au total.
“On n’a pas pu prouver qu’il avait de l’argent liquide sur lui. Il a été condamné parce qu’il avait accompagné ses compatriotes en France”, a-t-elle indiqué, en rappelant que le parquet avait requis douze mois d’emprisonnement.
Il avait été arrêté samedi après s’être présenté à la gendarmerie de Breil-sur-Roya, accompagné par Cédric Herrou et de quatre compatriotes qui l’ont dénoncé et qui ont aussi donné les noms de quatre autres passeurs à Vintimille.
Des bénévoles avaient remarqué sa venue réitérée sur la propriété de Cédric Herrou. “Ils ont trouvé çà louche et ont contacté la gendarmerie”, a indiqué Me Zia Oloumi, avocat de Cédric Herrou.
Ses quatre accusateurs étaient absents au procès: “Ils ont été emmenés au poste à Menton pour être renvoyés en Italie alors qu’il y a une loi qui protège ceux qui dénonce les réseaux”, a dénoncé Me Oloumi.
Pas là non plus, le nom de Cédric Herrou a été beaucoup évoqué à l’audience. “On a eu l’impression de c’était de nouveau le procès de Cédric Herrou. Comme quoi qu’il fasse, il est toujours coupable!”, a déploré son avocat.
“C’est l’arbre qui cache la forêt (…) Le dispositif de Roya Citoyenne permet à des gens aux intentions douteuses d’en bénéficier”, avait commenté dans la matinée la gendarmerie départementale.
Bloquée depuis 2015, la frontière franco-italienne a été rétablie pour protéger la France du terrorisme.
Dans la pratique, ces contrôles conduisent à renvoyer en Italie les migrants qui passent ou tentent de passer malgré les dangers. Gendarmes et militaires sillonnent les routes. Barrages filtrants, contrôle des trains: il y a en moyenne plus d’une centaine d’interpellations par jour depuis le début de l’année.
La propriété de Cédric Herrou se trouve à quelques kilomètres de la frontière italienne. Un protocole a établi avec la préfecture pour accompagner en toute transparence les personnes qui arrivent chez lui et veulent demander d’asile, après que le préfet a été condamné fin mars pour violation du droit d’asile.
M. Herrou fait lui-même l’objet de poursuites. La cour d’appel d’Aix-en-Provence doit rendre son jugement le 8 août.
C’est la première fois qu’un passeur est repéré parmi les migrants hébergés par M. Herrou et l’association Roya Citoyenne. Cédric Herrou s’était porté partie civile pour atteinte à son image, mais sa demande a été rejetée, à la demande du parquet.
Jugé en comparution immédiate, Wossem Naka, 26 ans, a contesté les faits. Selon son avocate, Me Sophia Benmansour, c’était sa deuxième tentative de passage en France et il a refusé l’argent que les autres voulaient lui remettre, 120 euros au total.
“On n’a pas pu prouver qu’il avait de l’argent liquide sur lui. Il a été condamné parce qu’il avait accompagné ses compatriotes en France”, a-t-elle indiqué, en rappelant que le parquet avait requis douze mois d’emprisonnement.
Il avait été arrêté samedi après s’être présenté à la gendarmerie de Breil-sur-Roya, accompagné par Cédric Herrou et de quatre compatriotes qui l’ont dénoncé et qui ont aussi donné les noms de quatre autres passeurs à Vintimille.
Des bénévoles avaient remarqué sa venue réitérée sur la propriété de Cédric Herrou. “Ils ont trouvé çà louche et ont contacté la gendarmerie”, a indiqué Me Zia Oloumi, avocat de Cédric Herrou.
Ses quatre accusateurs étaient absents au procès: “Ils ont été emmenés au poste à Menton pour être renvoyés en Italie alors qu’il y a une loi qui protège ceux qui dénonce les réseaux”, a dénoncé Me Oloumi.
Pas là non plus, le nom de Cédric Herrou a été beaucoup évoqué à l’audience. “On a eu l’impression de c’était de nouveau le procès de Cédric Herrou. Comme quoi qu’il fasse, il est toujours coupable!”, a déploré son avocat.
“C’est l’arbre qui cache la forêt (…) Le dispositif de Roya Citoyenne permet à des gens aux intentions douteuses d’en bénéficier”, avait commenté dans la matinée la gendarmerie départementale.
Bloquée depuis 2015, la frontière franco-italienne a été rétablie pour protéger la France du terrorisme.
Dans la pratique, ces contrôles conduisent à renvoyer en Italie les migrants qui passent ou tentent de passer malgré les dangers. Gendarmes et militaires sillonnent les routes. Barrages filtrants, contrôle des trains: il y a en moyenne plus d’une centaine d’interpellations par jour depuis le début de l’année.
La propriété de Cédric Herrou se trouve à quelques kilomètres de la frontière italienne. Un protocole a établi avec la préfecture pour accompagner en toute transparence les personnes qui arrivent chez lui et veulent demander d’asile, après que le préfet a été condamné fin mars pour violation du droit d’asile.
M. Herrou fait lui-même l’objet de poursuites. La cour d’appel d’Aix-en-Provence doit rendre son jugement le 8 août.