Kampala, 10 avr 2017 (AFP)
Une universitaire et activiste des droits de l’Homme en Ouganda a été inculpée lundi par un tribunal de Kampala pour harcèlement et outrage envers le chef de l’Etat Yoweri Museveni.
Stella Nyanzi, 42 ans, est connue du public ougandais pour ses commentaires souvent très crus postés sur les réseaux sociaux et visant nommément la ministre de l’Éducation, qui n’est autre que l’épouse du président Museveni.
Elle a récemment multiplié ses attaques après que le gouvernement a renoncé à fournir gratuitement des serviettes hygiéniques aux filles scolarisées, malgré une promesse de campagne électorale.
Contrairement à ce que nombre d’observateurs ougandais supposaient, l’universitaire n’a pas été inculpée pour ses attaques contre Janet Museveni, mais pour des commentaires peu amènes envers le chef de l’Etat.
L’acte d’inculpation mentionne ainsi un commentaire posté sur Facebook du 28 janvier dans lequel elle compare le président, entre autres, à « une paire de fesses ». Une remarque qualifiée d' »obscène ou indécente » par le tribunal.
« Le Dr Stella Nyanzi est inculpée de harcèlement par internet et d’outrage, (et) d’utilisation de son compte Facebook pour perturber la vie privée du président Museveni, ce qu’elle dément », a déclaré à l’AFP son avocat Nicholas Opiyo.
« Le Dr Nyanzi est dans son droit, tel que défini par la Constitution, et nous sommes prêts à mener une bataille juridique avec l’État pour défendre ses droits », a ajouté l’avocat.
Le tribunal a ordonné le maintien en détention de Mme Nyanzi, arrêtée vendredi soir. Ses avocats comptent prochainement demander sa remise en liberté provisoire.
Maria Burnett, chercheuse pour la division Afrique de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch, a qualifié son arrestation d’atteinte à la liberté d’expression.
« L’arrestation et les chefs d’inculpations retenus contre le Dr Nyanzi constituent une nouvelle preuve que ceux qui expriment des vues critiques envers le gouvernement se retrouvent à en payer le prix », a déclaré Mme Burnett dans un communiqué.
Gertrude Uwitware, une journaliste de NTV, la principale télévision privée d’Ouganda, qui avait pris la défense de Mme Nyanzi dans un blog, a été brièvement kidnappée et passée à tabac samedi soir, a annoncé dans un communiqué Reporters sans frontières (RSF).
Selon l’organisation de défense de la presse, Mme Uwitware a été forcée par un homme et une femme armés à monter dans une voiture, alors qu’elle se promenait dans l’un des endroits les plus touristiques et sûrs de Kampala.
Après l’avoir bâillonnée, ils l’ont emmenée dans un endroit isolé en dehors de la ville, lui ont rasé la tête, l’ont battue et ont menacée de la torturer, a poursuivi RSF.
Ils lui ont intimé d’arrêter de s’en prendre aux Museveni, et ordonné de détruire tous ses posts sur Facebook ou Twitter trop critiques à leur encontre.
Ils ont dit ne lui laisser la vie sauve que parce qu’elle appartenait à la même ethnie que la famille Museveni, a ajouté RSF, qui a appelé le président « à envoyer un clair message à ses supporteurs pour qu’ils cessent leur harcèlement » envers les journalistes.
Mme Nyanzi avait déjà défrayé la chronique en avril 2016 lorsqu’elle s’était entièrement dénudée dans l’enceinte de la prestigieuse université de Makerere à Kampala, pour protester la décision de l’université de lui supprimer son bureau.
Elle avait alors posté sur internet des photos d’elle dans le plus simple appareil et l’université était revenue sur sa décision.
gm/fb/fal/cyb/jpc
Stella Nyanzi, 42 ans, est connue du public ougandais pour ses commentaires souvent très crus postés sur les réseaux sociaux et visant nommément la ministre de l’Éducation, qui n’est autre que l’épouse du président Museveni.
Elle a récemment multiplié ses attaques après que le gouvernement a renoncé à fournir gratuitement des serviettes hygiéniques aux filles scolarisées, malgré une promesse de campagne électorale.
Contrairement à ce que nombre d’observateurs ougandais supposaient, l’universitaire n’a pas été inculpée pour ses attaques contre Janet Museveni, mais pour des commentaires peu amènes envers le chef de l’Etat.
L’acte d’inculpation mentionne ainsi un commentaire posté sur Facebook du 28 janvier dans lequel elle compare le président, entre autres, à « une paire de fesses ». Une remarque qualifiée d' »obscène ou indécente » par le tribunal.
« Le Dr Stella Nyanzi est inculpée de harcèlement par internet et d’outrage, (et) d’utilisation de son compte Facebook pour perturber la vie privée du président Museveni, ce qu’elle dément », a déclaré à l’AFP son avocat Nicholas Opiyo.
« Le Dr Nyanzi est dans son droit, tel que défini par la Constitution, et nous sommes prêts à mener une bataille juridique avec l’État pour défendre ses droits », a ajouté l’avocat.
Le tribunal a ordonné le maintien en détention de Mme Nyanzi, arrêtée vendredi soir. Ses avocats comptent prochainement demander sa remise en liberté provisoire.
Maria Burnett, chercheuse pour la division Afrique de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch, a qualifié son arrestation d’atteinte à la liberté d’expression.
« L’arrestation et les chefs d’inculpations retenus contre le Dr Nyanzi constituent une nouvelle preuve que ceux qui expriment des vues critiques envers le gouvernement se retrouvent à en payer le prix », a déclaré Mme Burnett dans un communiqué.
Gertrude Uwitware, une journaliste de NTV, la principale télévision privée d’Ouganda, qui avait pris la défense de Mme Nyanzi dans un blog, a été brièvement kidnappée et passée à tabac samedi soir, a annoncé dans un communiqué Reporters sans frontières (RSF).
Selon l’organisation de défense de la presse, Mme Uwitware a été forcée par un homme et une femme armés à monter dans une voiture, alors qu’elle se promenait dans l’un des endroits les plus touristiques et sûrs de Kampala.
Après l’avoir bâillonnée, ils l’ont emmenée dans un endroit isolé en dehors de la ville, lui ont rasé la tête, l’ont battue et ont menacée de la torturer, a poursuivi RSF.
Ils lui ont intimé d’arrêter de s’en prendre aux Museveni, et ordonné de détruire tous ses posts sur Facebook ou Twitter trop critiques à leur encontre.
Ils ont dit ne lui laisser la vie sauve que parce qu’elle appartenait à la même ethnie que la famille Museveni, a ajouté RSF, qui a appelé le président « à envoyer un clair message à ses supporteurs pour qu’ils cessent leur harcèlement » envers les journalistes.
Mme Nyanzi avait déjà défrayé la chronique en avril 2016 lorsqu’elle s’était entièrement dénudée dans l’enceinte de la prestigieuse université de Makerere à Kampala, pour protester la décision de l’université de lui supprimer son bureau.
Elle avait alors posté sur internet des photos d’elle dans le plus simple appareil et l’université était revenue sur sa décision.
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